Faut-il des exceptions pour la clause 100% libre?

La question n’est pas la pureté mais la libération des utilisateurs. Ton « Stop pureté » implique « Go GAFAM et compagnie ».

Typiquement, dans l’exemple que tu cites, soit on laisse les visiteurs se faire exploiter, soit on corrige. Il se trouve que c’est corrigeable en mettant un serveur de tuile éthique (OSM FR par exemple). Donc aucune raison de ne pas corriger, de ne pas tous ensemble nous améliorer et favoriser l’émancipation des utilisateurs.

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$ curl -I https://c.tile.openstreetmap.fr/osmfr/4/10/4.png
HTTP/2 302
server: nginx/1.22.0
date: Mon, 10 Jul 2023 14:51:09 GMT
content-type: text/html
content-length: 145
location: https://tile.openstreetmap.org/4/10/4.png
x-info: Sorry, tiles currently unavailable and temporarily redirected to OSM.org tiles. Fix in progress.
access-control-allow-origin: *
access-control-allow-methods: GET, OPTIONS

Explication : le serveur de tuile OSM FR redirige au moins certaines requêtes vers le serveur de tuile d’openstreetmap.org. Et je vois pas d’alternative gratuite, régulièrement mise à jour et qui ne se plaigne pas de la charge impliquée sur le serveur. Les faits sont têtus…

https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Raster_tile_providers

Et si c’était vrai, ne serait-ce pas une excellente occasion d’identifier un problème majeur et de chercher tous ensemble une solution. En attendant, je ne vois pas le problème de désactiver cette fonctionnalité ou de la remplacer par une image statique hébergée sur le site chatons.org. Vaut mieux ça que d’être complice de l’exploitation des utilisateurs, sans compter la contradiction avec les messages portés par le collectif…

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Je comprends ta démarche, mais je ne suis pas d’accord. Parce que le forum est un endroit pour donner son avis librement, parce que l’échange d’arguments concourt au processus de mûrissement d’une proposition et de chacun, parce que l’absence de contre-proposition explicite peut reporter implicitement à la version d’origine (ici, la charte)…
Sans compter que @denis a proposé de scinder en plusieurs thread et que cela a été refusé…
Donc merci de ne pas censurer les échanges de ce fil.

Le résumé: chatons.org utilise openstreetmap qui utilise fastly. ARN fait de même sur cette page et on a bien parler d’héberger un serveur de tuile mais c’est « yet another service » (pour un des chatons qui a probablement le plus de type de service distinct aujourd’hui…)

Un exemple que je connais: Yunohost pourrait être chaton (le projet héberge des services : nom de domaine gratuit, outils de diagnostiques distant, détection d’ip ou de port…). ET côté dégooglisation, je pense que le projet dégooglise bien plus que bon nombre de chatons ici, pourtant le projet utilise encore github et supporte donc le facisme. Tout comme nombre de logiciel libre utilisé par bon nombre de chatons en fait.

ARN et ReflexLibre ont voté contre ces candidatures et pourtant nous pourrions très bien décider de voter la proposition de @neil. Comme il le démontre, un certains nombre de chatons vote par interprétation de la charte,n en prenant en compte la « jurisprudence » dans un esprit d’égalité de traitement. On ne peut donc pas présumer de la tendance. Un vote permettrait donc de savoir.

Mais justement, en l’état nous ne réunissons pas nos forces, nombre de chatons ont été refusé (par exemple celui de l’Yonne propulsé par des personnes de chez SCANI) et ne sont pas revenus participé comme bohwaz ou d’autres…

Évidement, il y a d’autres issues que d’alléger légèrement la charte, un statut d’amis des chatons par exemple ou de chaton en conversion…

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Cet argument omet complètement l’histoire des langues, et ne tient pas debout au regard de l’Histoire de l’Humanité.

  • « L’avenir n’est précédé d’aucun testament. » - René Char
    Tout mot change de définition au fil du temps. Un concept est inventé, mais son évolution est la responsabilité de celleux qui suivront. Nos prédécesseurs ont fait ce qu’iels ont pu - mais c’est à nous de décider de ce qu’on fera de leur legs. Toute l’évolution des sociétés humaines en fait la démonstration.

  • La psychanalyse : discipline des sciences humaines inventé par Sigmund Freud en 1922. Freud est souvent critiqué (e.g. « Les femmes, c’est le continent noir de la psychanalyse »). La psychanalyse est attaquée jusqu’à ses fondements. Jacques Lacan réforme la pratique. Les Thérapies Émotives, Cognitives et Comportementales (TECC), issues des neuro-sciences, soufflent un vent de scientificité sur la discipline.
    Ça fait un siècle qu’on modifie la psychanalyse, tout le monde a un avis différent dessus. Elle est très pratiquée au XXIe siècle. C’est parce que cette discipline est débattue qu’elle est vivante et en mouvement.

  • « Stat Roma pristina nomine, nomina nuda tenemus » (La Rome des origines n’existe plus que par son nom, et nous n’en conservons plus que des noms vides) - Bernard de Cluny (XIIe siècle)
    La permanence de Rome était le fondement spirituel et doctrinaire de la puissance de l’Empire Romain. Puis ils se la sont faite cramer et envahir à répétition. Ils ont donc importé le Christianisme comme nouveau point focal de la permanence de leur puissance.
    « En devenant la religion officielle de l’Empire romain au IVe siècle, le christianisme sert à justifier un ordre politique autoritaire qui s’exerce au nom du Dieu unique. La nouvelle religion devient un élément essentiel de la cohésion de l’Empire. » (Wikipedia)
    Je suis à fond pour le spirituel, mais pas pour le dogmatisme. L’immortalité de Rome puis la naissance de Christ ont servi à asseoir la domination d’un Empire. Affirmer la permanence du concept de logiciel libre, c’est du dogmatisme, de la dévotion, de la ferveur idéologique transformée en religion et ça n’a rien à faire dans un débat (intellectuel, politique, stratégique). Nous sommes des intellectuel⋅les, des militant⋅es, pas des apôtres !

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Je n’ai pas encore lu tout le forum, mais en lisant ce thread je me rends compte que ma réponse à un autre thread aujourd’hui aurait plus sa place ici. Je vais essayer de fusionner tout ça.

Bonjour Denis,

Tu mentionnais une organisation qui a été refusée car présence de logiciels non libre dans son infra. Et que tu trouvais ça important qu’elle soit refusée, et que si ça n’était plus le cas, tu ne voyais plus de sens au collectif.

Peux-tu préciser où tu places ta limite :

  • est-ce que tu es opposé à ce que l’organisation que tu cites participe à la vie du collectif (forum, camps, etc.) ?
  • est-ce que tu es opposé à ce que l’organisation que tu cites soit labellisée par le collectif ?

Dans le cas où le collectif se recentrerait sur les interactions (forum, camps, évènements), il ferait sens de dire que tout le monde se reconnaissant dans les valeurs et y participant en soit membre (« membre CHATONS »). Dans ce monde, le label et l’annuaire seraient toujours là et toujours aussi strict dans leurs critères, ils seraient juste différenciés de l’activité d’échange (exemple : « Label CHATONS », « Label 100% Libre », etc.).

  • est-ce que tu serais OK avec un tel fonctionnement ? Sinon pourquoi ? Autrement dit que l’organisation que tu cites soit reconnue comme pleinement membre du collectif dès qu’elle s’implique, mais qu’elle n’ait pas de label et ne soit pas visible dans l’annuaire ?
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Ça me semble être un fonctionnement pertinent àmha. Il permet de réconcilier et d’associer les intrigués, intéressés par la mouvance, et les érudits exigeants. Ne pas empêcher les motivés de participer, tout en ayant un label libre fort pour ceux qui ne souhaitent aucune concession.

Premièrement je ne m’engage pas à répondre à tout message qui utilisera le champ lexical de radical ou extrémiste pour qualifier des principes et/ou les personnes qui ne transigent pas pour ceux-ci, que je nommerai « les ultras » pour éviter de me répéter et/ou devoir redéfinir à chaque fois. Pour ces raisons :

  1. il l’appelle à la pente glissante : on croit au premier usage que c’est une maladresse, s’il est répété ça devient du dénigrement, ensuite on tombe dans le « gentil·le·s » contre « méchant·es », puis on prétend que la discussion n’est pas possible en rejetant la légitimité du méchant à se faire entendre, puis le méchant·es se retrouve à être obligé d’être ardent pour avoir avoir une chance d’être entendu du public, ainsi le gentil peut dire qu’il avait bien raison depuis le début puisque la pente glissante n’est que du pragmatisme, puis on finit par une dissolution en conseil des ministres

  2. il existe des faits : présenter des faits n’est pas être dogmatique, alors qu’on ne pourra pas nier leur réalité

  3. on a le droit d’avoir des principes, par exemple je suis contre la corrida, les pro-corrida inconditionnels seront devant un mur

La définition de la FSF est simplement constituée des 4 libertés… Quelles sont ces nombreuses entités qui prétendent qu’on peut faire du libre sans ce socle ? Je crois n’en connaître aucune, par contre je connais bien les définitions de la FSF, de debian (fondation pour le logiciel libre), de l’open source initiative (pourtant peu regardante), de wikipedia (dans les langues que je comprends), de creative commons (qui pourtant ne fait pas que du libre), de mon dictionnaire, de tous les accords internationaux et leurs déclinaisons en droit français…

Confusion classique, mais tant qu’on ne distribue pas un logiciel celui-ci est un logiciel « privé », un logiciel n’est pas privateur à sa création, même s’il est dérivé d’un logiciel libre. Par contre dans la charte ce n’est pas clair, il est bien précisé dans des points précédents « pour l’infrastructure des hébergées », « sur les serveurs hébergeant les services fournis aux utilisateurs et utilisatrices », « dans l’exercice de son activité d’hébergement » : du coup je crois que « s’il modifie le code source des logiciels utilisés, à rendre publiques ces modifications » ne porte que sur l’infra. Ce serait une bonne idée de l’écrire plus clairement dans la charte.

quote=« neil, post:13, topic:5015 »]
Il y a toujours eu une certaine marge de tolérance vis-à-vis de ce critère « 100% logiciel libre », mais cette tolérance n’est pas inscrite dans la charte. Ça crée une dissonance entre ce que l’on affirme être (à travers la charte), ce que l’on est vraiment, et ce que l’on exige des candidat·es.
[/quote]
Au contraire, ce critère a toujours été exigé, par exemple la première structure candidate qui avait du logiciel privateur était la coopérative Ouvaton : je crois qu’on était tous très enthousiastes à sa venue (valeurs communes, souhait de ne pas être limités à des associations, etc.) mais dès qu’on a su qu’il existait une partie de son infrastructure n’était pas libre, il est devenu évident qu’elle ne pouvait pas faire partie du collectif, je ne me souviens pas qu’il y eut le moindre de débat à ce sujet (seulement des regrets).

Merci pour la caricature, tu as bien avancé sur la pente glissante.

Je suis d’accord avec @Cpm là dessus, j’ai l’impression que @neil a sincèrement cru que la charte n’était pas respectée et que tout le monde s’en foutait… et pourtant :

  • on a déjà discuté de ce sujet lors de la dernière réécriture de la charte, et le résultat de cette discussion a mené la rédaction actuelle de la charte
  • la version actuelle de la charte a été elle-même validée par un vote fait dans les règles de l’art
  • on a déjà eu au moins un chaton existant qui, suite aux remarques de la communauté, a renoncé à une technologie non libre malgré le temps passé à la mettre en place et la perte de revenus dû au report du lancement
  • le collectif a jusqu’à présent rejeté toutes les candidatures de structures ne respectant pas ce point de la charte

J’ai toujours été convaincu qu’il fallait un label différencié de l’organisation, mais je n’ai pas réfléchi à ta question. Alors pour te répondre directement : je n’en ai aucune idée.

Et pour répéter ce que j’indiquais dans l’autre thread que j’ai perdu : si on se met à qualifier de libre ce qui ne repose pas sur les 4 libertés, et/ou qu’on renonce à ce que ce soit un principe fondamental, je ne partirai pas en guerre mais j’arrêterai immédiatement de participer au collectif, et je militerai auprès d’@infini pour qu’on quitte ce projet. J’assume totalement d’avoir des principes.

Je ne répondrai pas à toute la discussion concernant les GAFAM et la linguistique puisque ce n’était pas le sujet de ce thread, la discussion est intéressante mais ça va être le bazar si des discussions s’enchevêtrent

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Un dialogue posé et le contact fonctionne aussi pour remettre sur le droit chemin les brebis égarées et, tout le monde a le droit à une deuxième chance, encore faut-il qu’il y ait un « organe » pour repérer ces brebis…

Quelques soient les règles posées, elles sont à priori édictées pour être respectées et il est nullement question de réprimander ou de montrer du doigt qui que ce soit mais il faut prendre son temps pour discuter et, pas forcément toujours sur la voie publique même si la Transparence fait partie d’une des qualités requises des CHATONS : vous savez le T.

Durant mon Tour, je prends énormément de temps à visiter chaque CHATON, à communiquer avec eux, à explorer les contenus qu’ils proposent et qu’ils ont mis tant de temps à créer. Des fois, je tombe sur des trucs pas « propres » (exemple ci-dessous) et je leur dis…

Le « problème » soulevé ci-dessus a été corrigé dans la foulée alors que rien n’obligeait ce CHATON à le faire si vite, voire à le faire tout court !

Je ne sais pas donner une conclusion à ce « fait divers » si ce n’est celle d’éviter les effets d’une bombe nucléaire dans vos échanges, de s’intéresser aux autres et à leurs problèmes, de coller à leurs réalités et de rester très pragmatiques dans vos choix !

Il y a celles et ceux qui connaissent les CHATONS, celles et ceux qui ne s’intéressent qu’à quelques uns et celles et ceux qui sont isolés or, le principe d’un collectif est d’abord d’être ensemble non ?

:smiling_face_with_three_hearts:

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J’ai l’impression qu’on avance. Si Label il y a, autant qu’il soit contraignant, qu’il vaille quelque chose. Qu’il soit technique et apporte des garanties aux néophytes. D’un autre côté, faire de la labellisation un préalable à la participation au collectif nous priverait d’une grande manne de collectifs extra, quoique pas au niveau du label.

Risquons une proposition

Un « collectif CHATONS » constitué de membres qui adhèrent à des Statuts (légers) et participent aux charges du collectif. À la manière de la participation à une asso (vote en AG, responsabilité). Les membres n’ont pas nécessité de respecter la fameuse Charte. Mais c’est bien le collectif CHATONS qui édite cette Charte et organise la labellisation des structures (par exemple via les portées). Tout comme tous les participants d’un organisme de labellisation ne sont pas forcément labellisés, on peut avoir l’expertise pour juger du respect de la Charte sans soi-même être labellisé.

Ce que j’aime particulièrement ici, c’est qu’on retire l’épée de Damoclès, passée sous silence mais existante dans notre configuration actuelle. L’épée, c’est qu’on ne devrait plus être CHATON si on ne respecte pas la Charte à un moment donné. Plus droit de cité, plus qualifié pour juger, ni pour amender la Charte. On se regarde un peu mal, on découvre avec horreur que chatons.org ne respecte pas sa propre Charte… C’est foireux.
D’ailleurs, je connais des structures vraiment très bien (e.g. raoull.org), qui apporteraient ici une énergie géniale et sont très compétentes, mais qui n’ont pas encore vraiment de bouquet de services, et ce depuis 3 ans. C’est quand même naze qu’on les laisse à la porte tant qu’elles n’ont pas atteint les exigences du Label ! (« Aspirant CHATON, merci pour ton input mais ton avis n’a que peu d’importance, sang-mêlé, demi-hébergeur, wanna-be. »)

Non, ici, un CHATON s’engagerait à faire vivre le collectif, mais n’aurait pas nécessité de se regarder perpétuellement le nombril. La partie éduc’ pop’, actuellement dans la Charte et pas vraiment suivie, elle passerait dans les Statuts. La labellisation est une de leurs fonctions, mais ce n’est pas la seule (c’est une charge du collectif parmi d’autres - qui sait, le lobbyisme politique quand le droit à la crypto est attaqué ?). On pourrait prendre des gros acteurs du libre dans le collectif, habitués à manier labels et normes (Maven Central, Eclipse, Ubuntu, FSF, j’en sais rien c’est pas le sujet).

Par contre, on amincirait nettement la Charte, pour qu’elle traite uniquement technique. 100% logiciel libre. Root sur les machines, mais alors du sol au plafond (bye bye, VPS). Qualité de services. Backups. (Je donne juste des exemples). Mais plus de social dedans. La fonction du Label, c’est d’affirmer aux usager⋅es pas forcément techos que l’hébergeur chez qui iels sont est irréprochable sur le plan technique. Les usager⋅es sont plutôt à même de juger de la qualité du suivi humain (le bouche à oreille, les retours d’expérience…), mais pas toujours de ce qu’il se trame en salle des machines. Expertise fournie par le collectif.

Z’en dites quoi ?

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Je suis ok sur l’idée, à ceci prêt que je pense que le label devrait ne pas être que technique.

Le but de Paheko c’est de fournir à un seul endroit 95% des besoins d’une asso, un seul outil à apprendre, un seul truc à gérer = moins de temps passé à gérer plusieurs trucs = plus de temps pour militer, pour faire des trucs chouettes dans l’asso :slight_smile:

Donc dans ce cadre, un des besoins très courant dans les assos c’est d’informer les adhérent⋅e⋅s des activités de l’asso. Généralement par mail. Donc on propose un outil de mailing intégré. Donc une asso comme notre atelier vélo, avec 1200 membres, ben quand on fait un message pour dire qu’on a une bourse aux vélos, c’est 1200 mails qui partent d’un coup. Et Paheko.cloud c’est 5000 assos, donc ça peut vite grimper…

Le second but de Paheko c’est de se passer tant que possible des services commerciaux qui vivent sur les données personnelles.

Donc intégrer cet outil à Paheko c’est cool, ça cadre dans les deux objectifs cités. Est-ce que c’est le cœur de métier de Paheko ? Non, c’est uniquement l’un des dizaines de services proposés, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas important.

Maintenant faire du mail, tout le monde le sait, c’est compliqué, ça prends beaucoup de temps. Et ça c’est quand on maîtrise les envois. Maintenant sur Paheko.cloud on ne maîtrise pas les envois, les assos ont généralement plein d’adresses HS. Un seul envoi, si t’as plein de vieilles adresses mail qui marchent plus, tu te fait vite bloquer comme spammeur. Donc à gérer de notre côté c’est galère. Je sais de quoi je parle, c’est notre serveur qui gère les envois de mail de notre atelier vélo depuis 2011 : c’est beaucoup de temps passé sur des trucs à la con.

Donc sur 5000 assos, ben on ne peux pas gérer ça nous-même. Il n’existe pas d’alternative non commerciale / libre. Donc on va vers les prestataires commerciaux qui font ça et qu’on peut se payer. Même si c’est AWS, ben c’est toujours mieux à mon sens que de laisser les asso gérer ça.

Si les asso géraient ça, que feraient-elles ? Elles iraient financer des trucs comme Mailchimp, sendinblue et autres entreprises de spam de grande ampleur, dont le cœur de métier est de polluer les boîtes mail de la planète. C’est pour ça qu’on est chez AWS : c’est un des seuls à faire du mail « généraliste » (même s’ils font aussi beaucoup de « spam légal », comme les autres), à ne pas faire leur marketing uniquement sur la possibilité de spammer le max de monde.

Et pour que le service de mailing de Paheko soit crédible, il faut que les mails arrivent aux destinataires. Si on faisait les mails nous-même, ça ne serait que rarement le cas malheureusement.

Maintenant est-ce que c’est mieux qu’une asso aille chez Paheko pour envoyer ses mails via AWS que d’aller directement chez un Mailchimp ou autre boîte à spams ? Moi je pense que oui : la marge qu’on se fait grâce au faible prix AWS nous permet de faire évoluer nos outils pour proposer une alternative de plus en plus crédible aux services des boîtes à spam, outils qui sont libres et que donc tu peux mettre sur ton propre serveur avec ton serveur mail si tu veux. Et le temps que je ne passe pas à régler les soucis de délivrabilité, je peux le passer à améliorer les autres aspects du logiciel ,qui profitent à tout le monde.

Mais bref, le but n’est pas de défendre Paheko, juste d’expliquer les choix et le point de vue, je comprends tout à fait qu’on ne le partage pas.

Maintenant je suis beaucoup plus choqué par les chatons qui utilisent github, à titre personnel. Car le code c’est un aspect fondamental, et le déléguer à une boîte comme Microsoft c’est juste pas possible de mon point de vue.

Vous avez deux heures ^^

Plus sérieusement, le projet Paheko est tout à fait viable sans GAFAM, comme je l’ai dit le mail c’est juste un des services proposés. C’est seulement l’instance Paheko.cloud qui propose du mail via AWS. D’autres CHATONS comme Zourit ou Kaz proposent la même chose avec leur propre serveur mail, ils n’ont juste pas le même nombre d’associations.

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Merci @bohwaz pour ton retour et j’entends bien tes arguments… Néanmoins, à partir du moment où l’on parle d’exceptions, c’est la porte ouverte à d’autres exceptions, du style "ben on a autorisé AWS pour du mail pourquoi ne pas autoriser du Github pour les sources sous prétexte que « tout le monde est sur Github » et si je veux que mon projet avance et soit vu, je n’ai pas le choix…

Du coup cela va devenir très compliqué de créer des règles sur ce qui est autorisé et ce qui n’est l’est pas au sein du collectif surtout en l’absence de garde-fou. Oui, des CHATONS utilisent Github, oui des CHATONS font des liens vers des vidéos sur Youtube, oui des CHATONS utilisent encore du GoogleDrive et cela fait longtemps que c’est comme ça, pour autant ni la Charte, ni le Manifeste n’ont été modifiés mais ces CHATONS s’en éloignent et c’est tout ! Jusqu’à ce qu’on leur dise…

Dans mon asso., on me dit déjà que les mails c’est ringard et qu’on ferait mieux de créer des groupes WhatsApp qui sont utilisés par plus de 2 milliards d’humains, est-ce que Paheko franchira ce cap à terme ? Si c’est moins cher que le mail, on y va ? Est-ce que le collectif CHATONS acceptera l’utilisation de WhatsApp à terme ?

Je vous laisse là-dessus…

Encore une fois, je ne m’exprime que pour faire avancer le schmilblick et vous faire réfléchir / réagir…

:smiling_face_with_three_hearts:

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Comme je l’ai dit, déterminer au cas par cas ne veut pas dire établir des règles qui favorisent tous les usages non-libres, juste que chaque situation est différente, et que comme tu le montre, aucun Chaton n’est irréprochable visiblement, et que rechercher la perfection dans un espèce de concours de vertu, c’est sympa entre nous mais j’ai pas l’impression que ça va faire avancer la société. Enfin c’est mon point de vue :slight_smile:

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Bonjour à tous,
J’ai eu du mal à tout lire, surtout car ma trève de 10 jours était tellement attendue que je n’ai pas pu faire le dixième de ce que j’avais espéré : je suppose que nous sommes assez nombreux dans ce cas, à jongler entre aliénation professionnelle et le temps ‹ libre › à partager avec tous les éléments importants de sa vie.

Je réagis avec ta position : pour ma part, même si tout ce qui s’éloigne de véritables communs (*) me déplaît, je suis bien d’avantage choqué par l’utilisation de services qui exploitent clairement les données personnelles incluant les méta-données.
A ce titre, les services de messagerie me semblent parmi les pires… donc j’ai vraiment du mal avec le service mail de AWS!
Ce n’est pas juste du code propriétaire acheté et utilisé - après avoir vérifié « au mieux » le fonctionnement - en attendant de trouver une alternative.

En extrapolant sur ce qu’a écrit @fabrice61 , je rajouterais que le collectif devrait aussi réfléchir sur cet adage « ce n’est pas parce qu’on peut le faire qu’il faut le faire », ou écrit autrement, ce n’est pas parce que les GAFAM ou assimilés le proposent qu’il faut aussi le proposer.

Ce que j’ai écrit correspond bien à des valeurs, et je conçois évidemment que d’autres en aient d’autres, ou à minima avec de très nombreuses nuances différentes = pas de jugement de valeurs de ma part.

A bientôt.

(*) : pour rebondir sur un message de @quentin , je veux bien échanger au camp sur cette notion de commun tellement elle me semble liée à des protocoles d’échanges et d’utilisation en accord avec celles du Logiciel Libre.

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Le mail, ce n’est pas si compliqué.

L’alternative à AlternC :

Alors oui, ça nécessite un minimum de connaissances, mais pour du serveur web, aussi, pour gérer les DNS, aussi. Des outils comme Yunoshost facilitent la vie, mais il faudra quand même passer par un peu de technique.

Concernant les adresses emails pas à jour, il faudrait peut être envisager d’éduquer les clients? Et peut être que certains clients seraient gérés différemment?

Tant que les associations/clients continueront de ne pas faire le ménage dans leur listes d’emails, tu seras toujours obligé de passer par des tiers (qui ont ainsi connaissance des adresses emails, du contenu etc.).
Et ces consommateurs ne feront pas l’effort de faire le ménage puisqu’elle peuvent se targuer d’avoir un grand nombre de destinataires et que les adresses pourries ne leur pose pas de soucis (et j’ai eu un client avec 30% d’adresses foireuses).

C’est vrai, c’est plus simple d’avoir une adresse Gmail comme tout le monde. :innocent:

Je fait du mail depuis plus de 20 ans je commence à savoir gérer merci :slight_smile:

Aujourd’hui, faire du mail de masse c’est compliqué et ça prend beaucoup de temps et d’énergie, donc oui c’est compliqué. Non seulement il y a le côté technique (DKIM, SPF, etc.) mais en plus il y a la gestion des quotas d’envoi, des limites de connexions par fournisseur, etc.

Notre boulot en tant que gestionnaire de mail c’est justement que les gens n’aient pas à se préoccuper de leur liste de mails, on doit leur faciliter le boulot. Sinon si tu attends que tout le monde ait une liste de mails nettoyée, tu ne fait plus rien car jamais 100% des gens ne le feront.

Maintenant on stocke très bien les adresses invalides de notre côté pour que des messages ne leur soient plus envoyés, c’est pas ça la plus-value du service de mail tiers.

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Faire du mail, aujourd’hui, c’est un peu complexe parce qu’il faut en effet du SPF, du DKIM, du DMARC etc…
et gérer les bounces, la réputation, et ceux qui n’ont rien à faire de leur listes…
Il existe des outils pour automatiser une partie.

Comme les gros récipiendaires appliquent des quotas d’emails reçus par IP, il faut répartir la charge sur de nombreuses IP. C’est ce que font AWS, MailJet, Google etc.
L’essentiel du spam que je reçois, c’est en provenance de Google et de AWS et Azure…

Alors forcément, en prenant un VPS chez OVH, le risque de mauvaise réputation d’office est très important…

mais j’ai bien noté que passer par AWS, Mailjet (oui, vous considérez que AWS est moins pire)… c’est encore acceptable.

Peut être que simplement les envois par emails en masse ne correspondent pas à un service de CHATONS?
Alors oui, devoir louer des tas d’adresses IP ça coûte cher… malheureusement.
Je me suis cassé les pieds à passer de AlternC à autre chose pour avoir quelque chose à jour et facilement maintenable, mais je n’irai pas collaborer avec les Nazi (ça y est le point Godwin).
Je fais aussi du mail depuis longtemps, mais a plus petites doses, pas les même contraintes.