Côté Emancip’Asso, nous n’envisageons pas du tout de participer à cette démarche. Notre objectif est de convaincre les associations de la pertinence à utiliser des outils éthiques, pas de lutter contre ceux qui proposent des outils non-éthiques aux associations. Au lieu de se battre contre, peut-être faudrait-il davantage se questionner sur pourquoi il n’existe pas de réelle alternative à Mon Asso facile (ou s’il en existe un, pourquoi celui-ci n’est pas connu et donc pas utilisé).
Alors, je vais faire mon ancien combattant encore une fois, mais j’ai participé à Lyon en 2014 (ou 2015, je suis plus très sur) à une table ronde à laquelle des acteur·es de l’éduc pop lyonnais étaient conviées ainsi que des acteurs de l’internet historique libre et du logiciel libre. Dans le désordre, fréquence-écoles, la fcpe, framasoft, l’aldil, illyse.
Cette table ronde était organisée par la maif qui a était un partenaire privilégié du mouvement associatif et notamment de la fcpe. Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui.
On a donc des assos d’éduc pop qui disaient «Faites nous des logiciels libres qui marchent et dont nous avons besoins, et on changera». Et de l’autre des asso de libriste (j’inclue frama du coup) qui ont répondu de la façon habituelle.
C’est à dire, une longue liste de logiciels libres pour remplacer les logiciels privateurs. En supposant que c’était parce que les gens étaient des moldus qu’ils ne comprenaient pas les enjeux du numériques. Les non moldus avaient eux, bien sur, tout compris.
Je trouve passionnant de rappeler l’histoire de cette décennie (durant laquelle j’ai habité la région lyonnaise.)
De fait, à Fréquence-Écoles, le choix a été pragmatique «Les GAFAMS ont gagné, il ne sert à rien de s’y opposer» est devenu une doxa. Pour rappel, ce sont ces mêmes personnes qui portent par exemple les NEC.
Du coup, je pense que je vais faire une proposition de conf pour les jdll sur ce sujet. Afin de rappeler pourquoi il n’existe pas de réelle alternative à mon asso facile et d’apprendre de nos erreurs.
Merci pour ton retour Angie.
J’ai effectivement vu des ressources libres recensées sur leur site, et même un webinaire animé par un CHATON J’ai mentionné plus haut les montants à débourser pour y avoir droit, qui sont les mêmes qu’on soit Zoom ou une petite asso qui développe un logiciel libre à prix libre.
Iels sont peut-être pas très au fait des enjeux du logiciel libre, mais prétendent connaître ceux du monde associatif, première incohérence pour moi.
Je comprends très bien la super pub que ça fait, je suis moi-même allée chercher ces infos pour bénéficier de leur force de frappe. Mais la question de la toxicité de leur modèle pour le logiciel libre étant posée, je me positionne clairement contre cet acteur, et je me demande si Framasoft peut toujours le faire - et c’est ok de dire « non ça nous intéresse pas » hein, je serai pas d’accord mais ça vous regarde.
J’ai l’impression qu’il y a un un sous-entendu que je comprends pas dans ce message.
S’il existe une alternative, questionnons nous sur le fait qu’elle ne soit pas connue et donc pas utilisée… si je réponds puissance de feu des GAFAM + économie néolibérale où même des asso « solidaires » te traitent comme si tu étais Google, je fais trop simple c’est ça ?
Moi ca me botte bien oui
Bonjour à toutes et tous,
Je rejoins un peu Margaux et serais moins catégorique qu’Angie : avoir les deux
approches (A. passer du temps pour rendre accessible et désirables les solutions éthiques -on va appeler ça les globules rouges*- et B. dénoncer les systèmes qui entravent -globules-blancs-) me semble absolument complémentaire. Les deux approches n’ont guère de sens l’une sans l’autre.
C’était un peu le but de la tribune (et du dossier qui a servi à l’écrire) : ça permet de relativiser notre tendance à l’auto-flagélation : on se dit que l’on n’est pas assez bon alors que nous avons des petites
cuillères (plus ou moins jolies) pour ouvrir des brèches dans un mur fait de bulldozer géants :). Mettre en évidence un système qui oppresse est déjà agir. Et communiquer ces éléments aussi à des élue·es (ce que fait l’April) alerte des personnes susceptibles d’agir sur les lois.
Bref, trouver le bon équilibre entre les globules (soi-même ou les collectifs respectifs) et donner envie par les outils et une attitude constructive, font partie de la solution à mon avis.
Librement,
- Merci à Stéphane Crozat puisque l’analogie vient d’une discussion que nous avons eue avant hier. C’est une analogie courante à Framasoft à priori
Fait!