Salut la compagnie !
Je suis micka, un des hôtes du château Vergnet qui a accueilli le camp chatons 2023.
Je tiens à vous remercier, à toutes et tous d’avoir pris ce temps d’un long week end, beaucoup trop court, pour travailler sur des sujets aussi profonds que d’actualité.
Pour ma part, l’informatique à votre niveau me dépasse largement, mais les problèmes d’ordre philosophique ne nous sont pas étranger.
Ducoup, je me dois de vous présenter au delà de ma personne, les problèmes tels que nous les voyons.
Voici une citation que j’ai en tête depuis une décennie, qui, à mon sens, synthétise les raisons des ruptures sociétales, institutionnelles et technologiques de notre temps :
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innees. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante. d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté »
Aldous Huxley 1939
Je pense que ceci est une méthode drastique de déracinement par écrasement culturel, afin de faire perdre les repaires horizontaux, empêchant tout accès à une dimension verticale (pyramide de Maslow). Appliquer par le terrorisme intellectuel au travers de nos écrans, utilisant des biais comme la soumission à l’autorité de milgram, le conformisme de Ash en mode meilleurs des mondes d’Aldous Huxley pour atteindre l’idéal Orwellien de 1984. La destruction de l’esprit critique et de la conscience collective pour ouvrir les portes d’un capitalisme néo-libéral cultivant l’individualisme primaire pour une consumérisme acharné et démesuré. Cette guerre a été perdue haut la main, mais surtout, chacun chez soit.
De ce fait, je pense que l’ensemble des travaux des collectifs de notre genre, sont de trouver un juste milieu entre :
_ L’esprit logique : car, « un esprit qui n’est que logique, c’est comme un couteau qui n’est que lame », si après avoir affûté nos esprits, nous ne l’occupons pas, c’est lui qui s’occupe de nous. J’aime bien rajouter derrière les paroles de ce grand sage indien « une société qui n’est que logique n’a pas d’âme ».
_ L’esprit saint : pour faire simple ; les religions ont été des applications dogmatiques de contrôle des populations, imposant des codes de croyances. Pour une forme un peu plus naturaliste et contraste parfait des abus du patriarcat, j’aimerais vous partager un micro essai d’une page, en pdf, intitulé « esprit saint ».
@Adrien si tu pouvais mettre ce pdf a disposition quelques part, pour le mettre en lien, ça serait super cool !
Ducoup, pour répondre au problème, je pense avoir une solution. Je ne dis pas que c’est LA solution, mais simplement une idée. Je pense qu’il nous faut rétablir une dimension spirituelle en reconsiderant sur le plan constitutionnel et juridique la rivière et l’arbre. Nous ils ne sont plus considéré comme des biens ou des objets, mais comme des êtres à parts entière, nos devoir de les préserver passera bien avant nos droits à les exploiter. (Voici le podcast qui m’a donné l’idée : La rivière est-elle une personne (pour le droit) ? )
Voilà voilà, je pense avoir poser mon point de vu de manière suffisamment claire. À côté de cela, j’aimerais vous demander où je pourrais trouver la version écrite de la conférence gesticulée de Laurent, qui a marqué les esprits de nos collectifs, ainsi que les essais de PYG et Angie sur les réflexions que vous portez.
Encore merci à toutes et à tous pour ce monde merveilleux de la liberté et la souveraineté numérique pour lesquels vous donnez autant de temps et d’énergies.
Au plaisir de vous lire.
Fraternellement votre.
Micka.