salut à tous, je vous remercie pour votre intérêt et vos réponses… Au delà de l’aspect technique (encore au stade alpha), j’ai voulu démarrer ce fil de discussion afin de porter notre attention sur les effets que nos actions induisent sur la réalité.
Je suis depuis ma plus tendre enfance passionné par les capacités que nous apportent les ordinateurs et la mise en réseau des machines. Le mouvement porté par les chatons est salvateur, mais il ne remet pas complètement à plat la structure numérique. Il apporte une sous-structure « fédérale » à un Internet qui reste « féodal ».
Cela est bon. Mais n’apporte pas de solution totalement viable à long terme. En effet, même si l’utilisateur peut enfin expérimenter sa souveraineté numérique en dehors des services des GAFAM, aucun de nous ne s’est libéré des « Datacenter ». De plus, la charge financière et technique que chaque « chaton » doit supporter pour les autres peut se révéler lourde à porter (ex: Framasoft pendant le confinement). Cette situation peut amener à la défection de certains, voire à bafouer le contrat moral établi au départ (ex: blablacar qui a finalement « vendu » son expérimentation d’économie solidaire à des acteurs moins scrupuleux).
Oui, tant que nous sommes dépendant de la monnaie, sa fatale nécessité d’accumulation et de croissance et se retourne souvent contre nous, malgré nous…
Alors pour aller au delà de la barrière qui se dresse sur notre chemin, je propose de pousser encore plus loin notre action. Actuellement, les outils qui permettent de décentraliser le réseau sont apparus. je suis tombé sur IPFS et expérimente les capacités de ce « système de fichier interplanétaire » depuis près de 2 ans.
Comme vous pouvez le lire dans mon message sur leur forum, il s’avère qu’à part le démarrer en « cluster » privé, ce système s’est révélé « incontrôlable »… Ainsi, voici le propos qui m’a amené à l’opérer dans astroport en le synchronisant avec le protocole et le réseau social scuttlebutt. Cette approche m’aura permis de constater qu’il était possible de réduire drastiquement les coûts d’exploitation du système d’information en résultant. Seuls quelques bootstrap ou pub se doivent de conserver une connectivité 24/24 et ils peuvent se situer sur des LAN que les utilisateurs synchronisent par leur itinérance physique. Ici, chacun est à 100% souverain.
Aujourd’hui l’usage officiel d’IPFS désormais orchestrée par les grands acteurs du numérique continue de s’orienter vers l’établissement de « cluster » reliant et optimisant leurs datacenters. Netflix aura compris qu’il pouvait grâce à cette technologie profiter des économies d’échelle, de stockage et de bande passante que cela pouvait lui apporter. Je ne serai pas surpris qu’il mette sur le marché une « BOX » qui permettrait du coup l’accès à ses contenus multimédia avec 90% du coût de revient qui serait supporté par ses abonnés… Sans qu’ils le sachent.
Voila à mon avis la nouvelle frontière qui se profile. Un Internet décentralisé qui profite aux oligarques, alors que l’effort de maintien et de fonctionnement est supporté par tous (cela ne vous rappelle rien?)
Ainsi ce message vise à révéler ce que j’ai pu constater. Mais ces technologies sont libres et nous avons là une opportunité rare de pouvoir devancer les barons du secteur. Je crois pour y parvenir que nous devons nous en accaparer et travailler à offrir une UX et des services qui séduiront le public. La tâche est ardue, mais le défis en vaut la peine.
Au sein d’AxiomTeam, nous avons réuni un petit groupe et commencé à débroussailler cela. Un premier essaim (« swarm ») de test à permis de valider ces dires. Je crois que plutôt que d’orienter uniquement nos efforts vers des solutions « professionnelles » (Cloud, Office, Mail, etc…), s’occuper de proposer des alternatives libres à spotify (ou netflix) nous permettrait d’augmenter la visibilité de nos actions auprès du grand public.
CopyLaRadio propose une première « box » (jukebox) qui aborde le stockage et la rémunération des opérateurs des « noeuds ». Actuellement, l’enjeu reste d’ajouter aux metadonnées une indexation à partir de l’« audio fingerprint » des morceaux distribués et stockés dans ipfs.
Plutot que d’utiliser ScuttleButt pour établir la relation sociales des multiples swarm, nous envisageons de nous appuyer sur gchange.fr (avec un backend elasticsearch) qui apporte la partie monnaie libre à l’ensemble.
Enfin nous manquons de ressources, de développeurs, de testeurs… Alors si ce message vous parle, je fais le vœux que nous reprenions Internet pour nous l’offrir en partage.