Suite à un article du Monde Diplo sur l'impératif télématique (encore un...)

https://www.monde-diplomatique.fr/2020/06/BRYGO/61870

Je me demande de plus en plus, si une médiation numérique MASSIVE ne devrait pas émerger, d’abord par le monde associatif pour rapidement devenir service public.

Je m’explique :

  • L’illectronisme est latent dans toutes les couches de la population, oubliez le rêve éveillé des « digital-native », je vous met au défi de faire remplir une tâche administrative (quelle qu’elle soit) à un pré-ado armé de son seul ordinateur.
  • à l’inverse, de nombreux « chômeurs/sans-emploi (appelez les comme vous voulez) » sont à l’aise voir Très à l’aise avec cet outil et ne sont pas « rémunérés » pour les « coups de mains » qu’ils donnent à droite à gauche.
  • En matière d’informatique il faut arrêter avec le proverbe « donne un poisson à un homme… », l’informatique ça se pratique au quotidien pour être maîtrisé, si tu fais ça une fois par mois : c’est mort, peut importe la formation que tu as eu : c’est mort ! Il y a beaucoup trop de choses à encaisser !
  • Pendant TRÈS TRÈS TRÈS longtemps, il y a eu des « écrivains publics » : Non pas que les gens ne sachent pas lire et écrire à leur époque, mais ils maîtrisaient « les styles » nécessaires pour s’adresser à un banquier, à un juge, à un ministère, un assureur etc…

Les « CHATONS » pourraient être un des « vecteurs » de ces « écrivains numériques publics », en testant déjà la proposition :

  • Attention ! ça va pas être simple, il va falloir aller dans les « territoires oubliés de la république », prêcher la bonne parole…
  • Allez dans les pôles emplois, les CAFs, poser des affichettes.

La grosse difficultés sera du point de vue légal !!! Il faudrait quelque chose pour assurer une confiance des deux partis. Peut être même se couvrir avec une assurance.

Ou alors se rapprocher des assistantes sociales, bénéficier de leur réseau/expertise/savoir faire pour gagner du temps.

L’idée c’est comme d’habitude : faire des expériences et remonter ça aux niveaux supérieurs (en plus y a des emplois à la clés, ils aiment bien ça d’habitude)

Voilà bon : une idée de plus à mettre au panier, mais quand je vois les difficultés que peuvent rencontrer mes parents (alors que bon niveau éducation ça va, c’est pas les plus mal lotis); J’imagine le désespoir de ceux moins bien armés face aux guichets fermés… Et c’est pas parti pour s’arranger…

Alors bon, y a deux écoles : Darwin (ça fonctionne pas mal pour pas mal de trucs) et l’humanité (ça marche aussi pas mal pour pas mal de trucs)…

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Oui, oui, oui, oui à la médiation numérique des territoires.

Même si dans le principe je plussoie le combat contre l’illectronisme (en étant éducateur populaire), cette partie de ce que tu propose ne me semble pas coller avec les Chatons (je peu me tromper, ce n’est qu’un ressenti). Pour moi les Chatons on ne cherche pas à vendre leur services (on est pas une fédération d’entreprises) mais plus à les proposer à ceux qui en on besoin donc qui viendront d’eux même vers nous.
Cela requière de la compréhension et des compétences à minima et c’est la que les Chatons peuvent agir en tant qu’éducateurs populaires. Mais ça ça rentre pas dans la case formation de Pôle Emploi, et je doute fort que les Chatons souhaitent faire de la formation assez formelle pour qu’elle y entre.

De même sans vouloir être trop pessimiste quand on vois les programmes de l’éducation nationale ou l’investissement sans les Espace Public Numérique (certain étant juste 1 PC et une imprimante en libre service), je me dit que l’éducation populaire et l’associatif sont bien plus efficace (voir légitime ?) à s’occuper de la question de l’illectronisme que L’État, bien malheureusement.

Quand à la « médiation numérique des territoires » elle ne fonctionne que bien souvent si une initiative non Etatique la tente (et bien souvent par culpabilité l’État aide à défaut d’avoir mis en place quelque chose d’utile).

(J’avoue j’ai un poil forcé sur le contre, mais pour aider à construire du solide bien sur !)

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