Bonjour, je souhaite lancer ma petite entreprise d’hébergement de sites web, ouverte à tout type de clients mais plutôt adressée aux collectifs nécessitant un accompagnement personnalisé de leur infrastructure de services. L’accent sera mis sur le contact humain (les clients comme les utilisateurs devraient dans l’idéal être en mesure de prendre un verre avec les personne qui les hébergent).
Au programme : hébergement et infogérance de site et services : le client fait développer son site par ses propres moyens, et s’adresse à moi pour l’hébergement. La documentation de mon infrastructure et de mes outils d’orchestration (sans les données clients bien entendu) sera publiée librement pour inciter la création de telles initiatives.
Cependant une chose m’intrigue dans le texte de la checklist :
Peut-être s’assurer que l’équipe vérifiera deux fois plutôt qu’une qu’il n’y ait aucune requête à des services d’un GAFAM sur aucun service ou site web sous sa gouverne. Il est difficile pour les utilisateurs de devoir tout vérifier puis d’envoyer un mail d’alerte. On trouve sur certains chatons existants, des requêtes à ajax.googleapis.com, googlefont… ou à gravatar. Cela nuit à la confiance que les utilisateurs doivent avoir dans les chatons (sinon, à qui faire confiance?)
De mon côté, sur mon infrastructure et sur mes sites relatifs à mon service, bien entendu, cela sera respecté. Mais cela implique-t-il que je doive refuser un client dont le site propose le partage sur les réseaux sociaux ou utilise des ressources Google ? Si c’est le cas, cela limite énormément ma clientèle alors que le contenu incriminé n’est pas de ma responsabilité.
Alors pour moi, la réponse est non : tu n’as pas à contrôler si tes hébergés mettent tel ou tel type de code sur leurs sites (ni même leurs contenus).
Pour moi, c’est le chaton en tant que structure qui doit être exemplaire (et l’exemplarité, c’est compliqué, comme dit auparavant, même framasoft ne respecte pas strictement l’ensemble des points de la charte). Par contre, une fois le service proposé, en tant qu’hébergeur, tu ne deviens responsable qu’en tant que prestataire technique (lire https://wiki.chatons.org/doku.php?id=pointsjuridiques#l_obligation_de_prompte_intervention )
En gros, tu es comme une régie immobilière qui louerait des apparts. Faire partie de CHATONS implique que tu t’engage à respecter une charte vis à vis :
des visiteurs des parties communes (par ex: « on n’a pas mis de vidéosurveillance », par exemple)
des locataires (par ex : « on est transparents sur tous les docs de l’appartement », « on est prêts à discuter avec vous directement, plutôt que de nous cacher sous des textes ou vous envoyer nos avocats »)
du réseau de régies (par ex: « je suis conscient que je fait partie d’un collectif, il faut vivre en bonne intelligence, et garder à l’esprit notre but commun : décentralisation et transparence, par logiciel libre, éducation populaire, et renforcement de l’éthique »)
(bon, mes exemples sont pas top, c’est la limite de la métaphore, mais tu as l’idée)
Par contre, ce que tes locataires font chez eux leur appartient.
Note qu’en plus de la Charte CHATONS, tu as parfaitement la possibilité de dire : « je ne veux pas de tel ou tel type de contenu dans mon immeuble » (ex: code GoogleFonts, ou photos de choucroute comme exemple - débile ! - si tu ne supporte pas la choucroute). Là encore, c’est mieux si c’est précisé clairement pourquoi aux CHATONS et à tes bénéficiaires.
Mais ça relève de ton choix, pas de celui du collectif.
Et pour être complet, si une des tes règles persos (ex: dans tes CGU) rentre en conflit avec la Charte CHATONS, alors ça fait que tu ne respecte plus la charte, et donc tu ne peux plus faire partie de CHATONS (ce qui parait logique, hein, mais ça va mieux en le disant).
Bonjour @raspbeguy
Ce que fait un client ne te regarde pas, même s’il fait des choses qui
ne te plaisent pas. Dans la limite de la loi évidemment, mais les GAFAM
ne sont pas concernés