Salut @pierre (& co)
Je fais une réponse un peu exhaustive, car la question revient régulièrement et ça évitera le ping pong
Plus exactement : Framasoft est une association d’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels.
Le libre, pour nous, est maintenant un moyen, plus une fin.
Tout à fait. Je complèterai même en disant : « de recevoir des donations en échange de vos actions passées ». Car le don est sans contrepartie.
Il y a le cas des crowdfundings, qui sont un peu différents : là, normalement, tu finance « ce qui va advenir » sur la base d’un engagement moral. Mais après 5 (6?) crowdfundings, on lève le pied, parce que c’est hyper usant en terme de communication.
Il y a plusieurs niveaux de réponse.
Le premier, qui donne quand même le ton, c’est que même si on a l’argent pour embaucher plus de salarié⋅es, on a fait le choix (réfléchi et volontaire) de ne pas le faire. On l’écrivait déjà en 2018, mais nous ne souhaitons pas dépasser les 10 salarié⋅es. Je ne dis pas qu’on ne sera jamais 11 ou 12. Mais ça n’est pas à l’ordre du jour. Même si on recevait 100 000€ de dons en plus.
Le second, c’est que oui, on est éditeur de logiciels libres :
- PeerTube, Mobilizon, Framadate ou Framaforms (et pas mal d’autres) sont développés par Framasoft.
- D’autres (Lufi, LSTU, Lutim, Dolomon, et pas mal d’autres, etc) sont développés par des salariés de Framasoft.
- D’autres (flus.io, kresus, FreshRSS, Wallabag, etc) ont été créés par des membres de Framasoft.
- A cela s’ajoute que Framasoft est contributeur (parfois conséquent) à pas mal de softs existants (Etherpad, Ethercalc, Sympa, etc. Cf https://wiki.framasoft.org/contributions mais c’est loin d’être exhaustif)
Donc oui, on peut nous coller l’étiquette « Editeur ». Mais comme indiqué plus haut, on a fait le choix de ne pas dépasser 10 salariés et… ça fait déjà beaucoup ! (Je rappelle qu’on a 2 codir (gestion projets/produits, gestion équipe, communication), 1 adminsys, 1 dev peertube(+adminsys), 1 dev Mobilizon(+adminsys), 1 dev front (+support), 1 personne sur le support, 1 personne sur l’admnistratif, 1 personne sur les partenariats/interventions(+CHATONS ), et un dev Framaforms (qui partira bientôt pour être remplacé à terme par une personne « communication et illustration ».)
On ne va donc pas embaucher de nouveaux développeurs
Troisième niveau de réponse : on va même chercher à transmettre d’anciens projets en 100% communautaires (Framadate ou Framaforms, par exemple). Ils étaient déjà communautaires, hein. Mais Framasoft gérait la gouvernance car ne pouvait pas animer activement la communauté. Là, on va les lâcher dans la nature, et sortir totalement de la gouvernance (toujours dans le cadre de notre volonté de « déframasoftiser » qui nous amène aussi à fermer certains services).
Il arrivera sans doute un jour la même chose à Mobilizon ou PeerTube, d’ailleurs (pas avant quelques années, mais probablement tôt ou tard).
Dernier niveau : on a effectivement des projets ambitieux autour de Nextcloud (pour l’instant mal dégrossis, on est en train de bosser dessus), qui débuteront en 2021, mais se déploieront sur plusieurs années. On va sans doute mettre le paquet dessus, mais ça va nous prendre plusieurs années, et pour l’instant on veut d’abord faire un tour complet d’analyse des usages et des frictions.
En conclusion : même si ça a été réfléchi à de nombreuses occasions en interne (passage en SCIC, création d’une FramaSCOP, etc), on abouti finalement à chaque fois qu’on est « heureux en mer » (et que peut être on veut sauver notre âme ). Je doute donc que Framasoft réponde un jour à ce besoin pourtant attendu.
La bonne nouvelle, c’est donc que si quelqu’un veut se lancer dans une aventure de structure dédiée au développement, c’est tout à fait possible (compliqué, pour plein de raisons, mais possible !)