Pourquoi dire NON à la proposition de révision

== Sur la forme

NON à une révision fourre-tout

La révision intègre des changements sur 5 sujets différents. Chacun des sujets sont importants voire fondamentaux. Or ici il est impossible de les voter séparément. Modifier une charte est acte sérieux qui n’est pas compatible avec tsunami de changements.

NON à un appel unilatéral à voter

Le planning du vote ainsi que le contenu du vote n’ont été ni proposés ni discutés en réunion mensuelle, comme cela est traditionnellement le cas. Cela concourt à la sensation de passage en force et à l’absence de consensus. Alors que les enjeux sont majeurs, le vote va finir le 15 septembre et on peut douter que les vacances d’été et la rentrée soient les meilleurs moments pour assurer un participation équitable aux débats ainsi qu’au vote.

NON à une révision non débattue

Des débats ont lieu avant le vote mais ils sont antérieurs au texte du vote. Donc de fait, le contenu du vote n’a pas été débattu sur le forum après publication et aucun espace dédié n’existe.

Et s’agissant des débats préliminaires, ils ont fait l’objet de tentatives qui s’apparentent à de la censure : interdiction de donner son avis si ça ne va pas dans le sens des auteurs du fil, déplacement de messages, suspension temporaire de messages via des demandes de modération… Et en plus tous les sujets y étaient mélangés, décourageant plus d’un lecteur à participer.

NON à un vote à la majorité simple

Traditionnellement, le vote à majorité simple sans quorum est appliqué au sein du collectif. Face à un vote qui porte atteinte aux principes fondamentaux du collectif, la majorité des deux tiers s’impose.

== Sur le fond

NON aux logiciels privateurs !

Le logiciel libre n’est pas une fin en soi, mais un moyen nécessaire pour l’émancipation et la libération des utilisateurs. Le but est, et a toujours été depuis le début, la liberté des utilisateurs face à une domination par le numérique. La route peut sembler longue mais la voie est libre, et en cas d’obstacle alors l’union fait la force et c’est l’objet du collectif CHATONS.

  • « Si les utilisateurs ne contrôlent pas le programme, le programme contrôle les utilisateurs. Avec un logiciel non libre, il y a toujours une entité, le « propriétaire » du programme, qui contrôle le programme et à travers elle, exerce le pouvoir sur ses utilisateurs. Un programme non libre est un instrument de pouvoir injuste. », Richard Stallman.

NON aux formats non ouverts !

Les formats ouverts sont une garantie d’interopérabilité et de transparence. Il n’y a aucune raison de limiter leur usage à la seule communication avec les bénéficiaires des services du chaton.

Comme les logiciels privateurs, les formats non ouverts sont porteurs d’une domination sur les utilisateurs, ce qu’il faut dénoncer et refuser.

Être chaton, ça doit et ça devrait continuer à s’appliquer les bonnes pratiques, montrer que c’est possible et collectivement concourir au rejet de l’enfermement par des formats non ouverts.

Enfin, pour rappel, si une structure rencontre des difficultés avec ce critère, au lieu d’« être » un chaton, elle peut « avoir » un chaton et ainsi isoler ses usages non compatibles. Donc il n’y aucune raison d’abaisser les principes du collectif sur ce sujet.

NON à l’abandon de la transparence !

La révision rend optionnelle l’information sur l’usage de logiciels privateurs dans les firmware ou matériels. Le BIOS et les firmware sont un enjeu majeur de l’émancipation des utilisateurs. Le mettre de côté, c’est renoncer à la raison d’être du collectif.

NON à la complicité d’exploitation des utilisateurs !

Accepter l’usage de logiciel non libre et d’infrastructure non maîtrisée, c’est permettre à d’autres de prendre le pouvoir sur les données des utilisateurs et cela est contraire aux principes fondamentaux du collectif.

NON à la trahison des valeurs d’origines du collectif !

Dès sa création, le collectif a été libriste. De nombreuses structures ont rejoint le collectif justement parce qu’il était libriste. De nombreux utilisateurs font confiance à nos services parce qu’il y a la garantie du logiciel libre, des formats ouverts et de la maîtrise des infrastructures. En adoptant cette révision, ces engagements fondamentaux sont perdus.

NON à une révision qui va faire partir des membres actuels !

Un structure libriste digne de ce nom ne peut rester dans un collectif qui tolère une telle dérive. Cela concerne a minima 20 % des membres du collectif. L’adoption de cette révision implique l’auto-exclusion d’un grand nombre de membres. Ça revient à s’accaparer le collectif au détriment de membres actuels et des utilisateurs.

Certains membres ont consacré des centaines d’heures au collectif et ils vont devoir tout abandonner. Le respect des membres, c’est aussi de garantir une continuité dans les principes fondamentaux du collectif.

NON à l’imprécision

La révision introduit la notion de « niveau de contrôle technique et de confiance suffisants ». Impossible d’être plus flou. Pareil pour l’usage de logiciel privateur soumis à des débats ultérieur.

Remplacer des critères précis et explicites par du flou soumis à l’interprétation de chacun est une régression gravissime. Une charte n’est pas faite pour accueillir ce genre d’imprécision. La charte doit être un cadre fixe qui ne peut pas dépendre de décisions ultérieures. Et quels seront les modalités d’acceptation ? Un débat ? Un vote ? De fait, telle que rédigée, c’est tellement imprécis que tout est permis en fin de compte.

NON à la décrédibilisation du collectif

Les gens viennent au collectif ou vers les membres du collectif pour trouver des services éthiques. L’adoption de cette révision rend caduque la référence qu’était devenue le collectif.

NON à une communication vide de sens

Lorsqu’une personne viendra demander si les services proposés par les membres sont tous libres et éthiques, nous ne pourrons plus répondre « oui ». Il faudra répondre « ça dépend ». L’adoption de la révision rend difficile la communication et donc dessert l’image du collectif.

NON à l’abandon des événements libristes

Le collectif devenant non libriste, sa présence aux événements libristes majeurs est remis en cause. Finis les conférences sur le collectif et les regroupements de chatons aux JDLL, au Capitole du Libre, à PSES…

NON à la scission
En cas d’adoption de la révision, le collectif ayant perdu tout crédibilité et auto-excluant une partie de ses membres, la fondation d’un nouveau collectif sera inévitable. Avec pour conséquences, entre autres, de devoir reprendre à zéro, de voir une division des forces déjà insuffisantes…

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Je ne suis pas certain de bien faire à remettre une pièce dans la machine ; m’enfin faut que ça sorte :grimacing: !

Je précise que je cause en mon nom, d’après mes maigres observations, sans engager le collectif Tedomum qui, m’est d’avis, serait ô combien plus bienveillant que ce que je vais dérouler ci-dessous.

Aussi, ma démarche de répondre ici n’est pas tant de répondre à Christian sur le fond ;

Que de vouloir sortir du bois pour m’offusquer de l’irrespect et la malveillance que je ressens à l’égard d’autres membres du collectif dont tu as fait preuve @Cpm (et j’ai l’impression qu’on est déjà, dans l’hostilité)


Christian donc, je perd patience à te lire, et pour être franc me voilà fâché :face_with_symbols_over_mouth:

(Sans être exhaustif, ni dans un ordre quelconque)

Mes arguments pour me laisser à dire que ton attitude vis à vis du collectif m’apparaît à minima malveillante :

  • Tu as employé sur toutes tes communication le « NOUS » pour TES arguments. Et tu utilises ce nébuleu « NOUS » pour disqualifier l’argumentation opposée.
    Rhétorique de l’emprise et de la perversion ; le « JE » m’apparaît de rigueur dans le débat d’opinion.
  • Ton attitude menaçante se reflète par exemple dans ta volonté de vouloir remettre en cause la l’acceptation des chatons aux évènements du libre (lol)
  • Tu renverses la culpabilité lorsque tu dis que le collectif va être auto-excluant. Tu décides de partir si tu n’es pas d’accord, c’est ton choix et je le respecte. Ce n’est pas le collectif qui t’exclues, c’est toi qui en sors.
  • Arguments d’autorité à toujours vouloir convoquer « l’esprit des membres fondateurs » (Paternalisme, quand tu nous tiens…)

Et enfin, je trouve très vilain ton logo barré des chatons sur libre-service :roll_eyes:

M’est d’avis que t’as pas fini de dénigrer le collectif qui cherche pourtant à balayer devant sa porte, à commencer par respecter sa propre charte si tant est qu’elle est réaliste.

L’idée est, je crois, de sortir d’une posture inconfortable pour beaucoup.
Le pouvoir que donne la discrétion des premiers entrants à autoriser ou pas, à tel ou tel candidat, des entorses à ladite charte, devient contraire à une certaine éthique.


Pour élargir sur « le logiciel libre », j’ai l’impression que ça ne veut rien dire en soit des valeurs sous-jacentes ou connexes.

Quand j’aborde l’angle de « libre » dans « free software », ça ressemble à ça : T’es libertaire ou libertarien camarade ?

Ton éthique n’est pas totalement la mienne, on aurait pourtant pu trouver des dénominateurs communs si le dogme et la rhétorique ne l’avait pas emporté sur le débat d’idées.

Nos divergences dans la réalité des choses :nerd_face: :

  • Je salue ici les chatons qui font tout pour l’adoption d’IPV6, c’est une vision politique de la chose technique [Alternatifs, Ouverts, Neutres, Solidaires]
  • Je salue ici les chatons qui font tout pour re décentraliser l’infrastructure, auto ou entr’hébergement [Alternatifs, Neutres]
  • Je salue ici les chatons qui publient et versionnent leurs recettes et configs de déploiements [Transparents]
  • Je salue ici les chatons qui, avec ou sans subvention, apportent des briques d’une ingénierie folle, et essentielles pour que d’autres puissent afficher « No non-free or contrib packages installed[…] »

Et enfin salutation à toutes celles et ceux qui ont redoublés d’effort pour ne pas tomber dans la communication violente, j’aimerais en être autant capable.

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