Je suis assez dubitatif sur cette démarche.
Déjà, cela ne va pas être simple simple de connaitre la consomation energetique de nos serveurs (mais des outils sont déjà évoqué). mais en prenant en compte le mixe énergétique du lieu, on pourrait alors avoir une idée de co2 par jours/mois/année de celui-ci.
=>Remarque: en Allemagne, des Datacenters fonctionnent au charbon, en France au nucléaire. Devinez qui fait le plus de CO2.
Ensuite, il faut aussi rajouter le bilan carbonne de tout notre structure: configuration, administration, supports. Tout cela fait partie de nos services est ne sont pas neutre en carbonne. Suivant nos structures, ce n’est pas forcement facile à faire.
Et là, on a seulement un vision « scope 1 » du bilan carbone de nos hébergements. Pour le « scope 2 », il faudrait ajouter l’énergie grise de nos équipements (serveur, infrastructure, PC bureau, …) qui peut-être difficile à estimer dans une logique de mutualisation (VPS, datacenter, reseau/fibre, …).
Et pour être complet, le « scope 3 », il faut ajouté le bilan carbonne de nos usagers: énergie électrique qu’iels utilisent pour nos services, la part de l’énergie grise de leur équipement, le réseau fibre/adsl/4G/5G où iels sont connectées …
Là, je ne vous cache pas que ce va etre beaucoup aux doigts mouillés et sur la base de données statistiques.
Par contre, le plus compliqué pour un metrique sur stats.chatons.org, ce serait de diviser alors ce bilan sur nos différents services.
Et là, cela se corse: comment diviser cela? aux nombres d’utilisateurs du service? à la taille en Mo de stockage? au taux CPU utilisé?
J’ai donc peur qu’au final, on mettent un taux co2 plus ou moins fixe sur chacun de nos services, qui ne veux pas vraiment dire vraiment sur ce qui se passe réellement. C’est bonne idée au départ, mais ca risque de devenir plus de la mauvais communication « green-washing » qu’autre chose .
Je ne suis pas en train de dire qu’il ne faut rien faire sur l’écologie au niveau du CHATONS mais au vu de la réalité du secteur (65-90% du CO2 viens des terminaux, 1/5 du réseau numérique sert à la vidéo) je me demande si c’est judicieux de passer du temps (précieux) là plutot qu’ailleurs.
Par contre, sur l’écologie, on aurait d’autres choses à faire, comme déjà:
- Avoir un bilan carbonne de nos structures (scope 1 ce serait déjà énorme, scope 2 ce serait le graal)
- Avoir des services légers, ne nécessitant pas de terminaux puissants
- Limiter l’usage de la vidéo en (très) haute-définition
- Proposer de pouvoir conserver des anciens terminaux (vieux smartphone, vieux PC) en incitant l’usage d’OS libre et léger.
Voilà mon petit retour sur ce sujet.
Mais sinon, je suis fan des stats chatons, hein