Voilà le genre de raisonnement contre lequel le collectif tente de lutter depuis le début.
D’abord, ce n’est pas parce qu’une majorité d’utilisateurs cède à la domination qu’absolument tous les utilisateurs doivent y céder. Il existe une population de graphistes talentueux qui n’utilisent que des logiciels libres, il est important de l’écouter, de lui donner de la visibilité, de la soutenir et surtout de la solliciter.
Ensuite, dans le cas du logo du collectif, le besoin dicte le fournisseur, et non l’inverse. Ainsi, le fournisseur doit prendre en compte le projet du collectif et ses valeurs. Dans le cadre du collectif, nous construisons un monde libre, pas forcément parfait mais libre et donc le fournisseur doit en tenir compte dans sa création en tant que fonction et non en tant que contrainte. Alors, encore une fois, si la majorité des fournisseurs n’est pas capable de répondre à notre besoin, il reste plein de super fournisseurs capables de le faire. Et donc, il convient de choisir le bon fournisseur plutôt que de pervertir le besoin.
Enfin, bien sûr que ça serait ridicule d’expliquer son métier à un graphiste. Donc, effectivement, inutile de lui dire quels logiciels utiliser. Au contraire, il faut lui faire confiance pour trouver la bonne façon pour lui de satisfaire notre besoin. Et là encore, les talents existent et ils sont formidables.