J’ai une relation assez inconfortable avec le couple Nextcloud + OnlyOffice mais j’ai malgré tout fait le choix de l’installer et de le maintenir. Le coté positif d’abord: les utilisateurs s’en emparent sans poser de questions et font la transition depuis GoogleDocs sans rechigner. Le coté négatif est illustré ici et la.
Cela m’a incité à une approche prudente qui consiste à solliciter activement des retours utilisateur de façon hebdomadaire. Je le fais plus de six mois et on ne m’a signalé aucun problème de perte de données. Et une seule fois un problème de dépassement de la limite de 20 utilisateurs.
Le problème le plus important a été une surcharge de la machine qui héberge le Nextcloud ayant pour effet un blocage de certaines parties du document. Surcharge du au fait que la machine en question était très sous dimensionnée et qui a disparu depuis que sa capacité a augmenté.
A titre personnel j’utilise parfois OnlyOffice pour co-rédiger des textes (comme celui la) et il m’est arrivé plusieurs fois (deux ou trois fois) d’avoir un document en vrac (par exemple il fait 2000 pages, la plupart vides…). Je m’en suis sortit en téléchargeant le document, en le téléversant de nouveau sous un autre nom et en l’ouvrant dans OnlyOffice. Sans perte de données. Mais pénible et stressant.
Est-ce que vous avez des expériences de ce genre à partager ?
J’utilise pas ce couple depuis suffisamment longtemps. Mais de personnellement tout les documents odp odt que j’ai essayé de lui faire manger ce sont retrouvé dans un piètre état à l’ouverture. Et j’ai constaté que si j’avais la bonne idée d’appliquer des changements puis de l’enregistrer toujours en odp/odt alors l’ouverture d’après c’était encore pire… Je n’ai par contre pas constaté ce problème avec un docx/xlsx… Je suis seul dans ce cas ? @dachary ton exemple de perte de donnée c’était avec un format ouvert ?
Je n’ai pas eu de perte de données, je me suis retrouvé avec un rendu bizarre dans Nextcloud mais en téléchargeant le document, tout était bien. C’était un problème d’affichage, heureusement
En effet, c’est un aspect que j’ai omis: la conversion depuis OnlyOffice vers ODT n’est pas parfaite. Pas de perte de données mais il y a des éléments de présentation qui n’ont pas l’aspect attendu. Il n’est donc pas possible d’utiliser OnlyOffice et LibreOffice pour travailler sur un même document alternativement: il faut choisir l’un ou l’autre et accepter l’idée que si on veut changer d’outil d’édition c’est possible mais ça va demander un peu de travail de remise en forme.
Supposer que convertir un document odt en docx et vice-versa peut se faire sans perte tel une bijection relève de la pensée magique. Comme les gens d’Onlyoffice sont des personnes très pragmatiques, elles ont fait le choix dés le départ du format .docx comme natif. Et elles s’en expliquent dans leur documentation. (mais je sais plus où)
Le même pragmatisme a prévalu chez Google lorsqu’il a fallu choisir le format natif de la google suite. Donc .docx . Au départ, google avait eu la prétention de créer leur propre format, ouvert, interopérable. Mais ils ont rapidement compris que pour conquérir des parts de marché, il était nécessaire d’adopter le format de leur concurrent et construire leur code autour.
Quand à Libreoffice et CODE|collabora, les développeurs expliquent qu’il n’est pas envisageable de réécrire des millions de ligne de code pour faire à ce que le format natif de Libreoffice deviennent .docx . Pour avoir papoté avec quelques dev de libreoffice à l’occasion du dernier fosdem , il est probable que le projet continue sur son point fort : sa capacité à produire des pdf de qualité quel que soit le format d’origine du document. Ou des affichettes pour faire joli dans nos gestionnaires de fichiers.
Pourtant, il y a quasiment 10 ans, j’ai administré des serveurs owncloud avec de l’édition collaborative basé sur libreoffice. Ça fonctionnait terriblement bien. Et pour moi, cela constituait un grand espoir pour faire adopter les logiciels libres et les formats ouverts auprès du plus grand nombre.
Toujours à l’occasion du dernier fosdem (dont google était le platinium sponsor), le CEO de Nextcloud expliquait que «oui, on pouvait faire des affaires avec une licence agpl». Il n’a pas tort. Il est probable que Nextcloud GMBH soit racheté par Microsoft dans les quelques mois qui viennent.
On aura l’air malin avec nos chatons hébergés sur l’ordinateur d’un autre, avec des logiciels libres propulsés par des gafams. Pas grave, me diront certains, quatre libertés, on fera un git clone. Ou une pull request certainement plus longue que la mienne.
Désolé pour le ton, ça doit être l’esprit de Noël.
AMHA c’est une boutade De noël Si Nextcloud GMBH devait être racheté, je miserais plus sur IBM que Microsoft. Ce ne serait pas forcément mieux ceci dit. Et ça fait réfléchir à la centralisation du modèle de développement libre. Mais ce serait dévier du sujet initial donc je me retiens