Code of conduct des Chatons

Bonjour,

Lors de la dernière réunion, nous avons évoqué le fait que nous n’avions pas de cadre définissant la manière donc on communique entre nous, chatons, en réunion virtuelle, sur les listes, mais aussi lors des discussions sur le forum, ou encore lors des candidatures.

Souvent les communautés adoptent un « Code of conduct » qui permet d’être clair sur les intentions et valeurs du groupe, sur nos efforts pour communiquer de maniere non-violente, et aussi les lignes rouges à ne pas franchir.
Ce n’est pas pour moi un cadre qui emprisonne, mais qui est plutôt fait pour s’y référer si le ton monte, et pour rassurer et inclure au mieux les personnes pour qui c’est important de se sentir en sécurité.

Au vue de notre charte Chatons, il me parait cohérent de ne pas qu’appliquer nos bonnes intentions à nos outils et savoir-faire, mais aussi à nos savoir-être.

Je suis chargé d’animer le travail pour proposer un code of conduct chatons.

En fouillant un peu j’ai trouvé un exemple construit récemment et assez engagé, qui me parait une bonne base de travail, https://funkwhale.audio/fr_FR/code-of-conduct/

Je souhaiterai adapter ce code aux chatons, mais vu que c’est assez long et engagé, je voulais une premiere prise de température pour savoir si cela vous irait?

Merci de me faire part de toutes sortes de remarques afin que notre code de conduite soit le plus adapté a notre collectif!

Au plaisir de vous lire

Amitiés
Florian

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Bonjour,

Le code de conduite de funkwhale peut en effet être un point de départ, j’aime bien dans l’idée la « Déclaration anti-méritocratique » plutôt originale pour ce genre de texte, après il faut viser entre le coté prison et référence, lorsque l’on avait travaillé la chose dans notre organisation, la terminologie « code de conduite » avait grandement fait débat, on a fini par appeler cela « bouffe moi la charte ».

Quelques ressources par ici : https://ressources.labomedia.org/charte_de_deontologie_-_code_de_conduite_evenements_hackerspaces_fablabs_medialabs

++
benjamin

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Merci @benjamin pour ce lien, c’est sympa la formulation J’aime / J’aime pas !
Je suis d’accord sur la terminologie « Code de conduite » qui est un peu dirigiste, et « charte de déontologie » est bien mais un poil trop sérieux.
« Bouffe moi la charte » ou « Bouffe moi le chaton » reste une option! :smiley:
Je vais creuser tes ressources et voir comment les intégrer.

Un grand merci!

Bonjour,
Bonne idée de proposer un code de conduite. C’est encore confidentiel parce qu’on finalise certains aspects, mais nous venons juste de réaliser un gros travail sur le sujet chez Framasoft et il y a des liens qui nous ont bien aidé. Je vous partage ça en espérant que ça puisse vous servir aussi.

Ressources

Liste de « Code de Conduite »

À propos du terme « code de conduite », de notre côté on a préféré parler de « charte de modération ». Le terme « code » ça fait un peu trop soit code pénal, soit truc de dev, en français :smiley:

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Wahouw, quelle exhaustivité!
Je vais devoir passer l’été à lire tous ces textes mais merci beaucoup!

Superbe travail de recherche de l’existant, c’est précieux!

Et encore, pour moi, il manque l’un des meilleurs (en anglais) : http://openhardware.science/gosh-2017/gosh-code-of-conduct/ (merci @Zatalyz :wink: )

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Oh my gosh!! :wink:
Il manquait des exemples en langue étrangère histoire que l’exercice soit plus difficile encore…

Merci pour ce dernier exemple, j’aimais bien le coté manifeste de celui de funkwhale, mais dans beaucoup d’exemples donnés, il y a plus de clarté sur les choses a faire / ne pas faire, selon le media (IRL, chat, forum, audio. etc,…) et des détails sur comment gérer les signalements et les cas de friction.

Je vais essayer de proposer un code of conduct synthétique au début (avec les règles), se référent a des explications plus complètes plus bas (sur les questions du consentement, de l’anti-meritocratie, de l’inclusion, de la CNV etc…).

Si l’œuvre fait plus de 200 pages, on pourra en faire un framabook!

#yaplusqua !

Bonjour,

je comprends (vaguement) pour certains la nécessité de se «protéger» au travers d’un «code de conduite», mais je trouve que ces documents agissent généralement sur moi comme de véritables repoussoirs. Souvent trop long, pas lus, mais signés par les participant⋅e⋅s pour qu’on leur fiche la paix. N’engagent que ceux qui les pratiquent déjà et donc passent à côté de leur mission.

S’ils ont une utilité en entreprise, ou lors d’une conférence, je ne suis pas du tout convaincu de leur usage dans le cadre d’un collectif animé par une Charte. Bétonnons la charte pour en exclure très rapidement toute personne ne respectant pas quelques principes évidents :

  • non harcélement de quelque sorte (et ça n’est pas la peine de lister toutes les communautés, ça ne fait que les stigmatiser encore plus)
  • ne rien faire sans le consentement explicite (en particulier, ne publions rien sans l’accord explicite)
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Je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu dis, @vincentxavier : même si j’aimerais que dans l’idéal, l’on n’ait pas besoin de code de conduite, et que par défaut tout le monde applique les règles évidentes de courtoisie, je peux déjà te citer quelques exemples dans le collectif chatons où des personnes ne se sont pas senties bien :

  • sur la liste de discussion Elodie s’est faite « mansplainée »
  • lors des candidatures, certains ont vécu cela comme une humiliation et ont réagi un poil agressivement
  • un militant anti-parti-pirate a un peu trollé les pads de réunion et forum avec des délires pas forcement drôles et trop décalés

Ya pas mort d’humain, mais il aurait été plus évident de pouvoir se référer à un cadre à se moment là…

Aussi, le collectif est amené à grandir et il me parait sain d’avoir des bases solides et des règles claires.

Enfin, pour moi le code de conduite s’adresse aux individus alors que la charte aux structures dans le collectif (même si certaines structures ne sont qu’une personne), donc difficile de rajouter des éléments de code de conduite dedans (meme si dans les valeurs de la charte, on retrouve les même valeurs).

Par contre, je suis d’accord avec le fait de dire que personne ne les lit si c’est trop long, donc je retiens l’idée de faire un résumé très court des règles comme tes 2 points :

et de le mettre en évidence en haut du code le résumé de l’essentiel à retenir (le fameux TL;NR )

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Bonjour,

C’est un truc sur lequel on a travaillé l’an dernier à la Labomedia
Je me suis donc permis de compléter notre page wiki avec les ressources postées par Zatalyz

++

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Un petit up :slight_smile:

Il y a aussi celui là qui est utilisé assez régulièrement:

https://www.contributor-covenant.org/version/2/0/code_of_conduct/

Quel est le processus de décision par rapport à cela?

Je crois qu’on est d’accord sur le fait qu’il faille un CoC, maintenant reste à le choisir, du moins la base pour commencer, et après, c’est facile, ce sera MR pour l’amender.

Le même lien que @pierre en français dans une version antérieure : https://www.contributor-covenant.org/fr/version/1/4/code-of-conduct/

Pas du tout en accord avec toi sur la méthode. Rappelons-nous qu’une partie d’entre nous ne sont pas à l’aise avec Git (moi la première). Je pense donc que pour la rédaction d’un contenu textuel, on pourrait trouver un outil moins compliqué et surtout accessible à davantage de personnes.

De plus, il me semble que ce serait bien que cette question soit traitée lors des réunions virtuelles mensuelles pour s’assurer que le collectif souhaite s’en emparer. Le fait qu’il n’y ait eu aucune suite donnée à ce question depuis juillet 2019 est selon moi un indice que ce n’est peut-être pas une priorité pour le collectif.

Je ne veux pas empêcher qui que ce soit de se lancer dans la rédaction de ce CoC, mais si on attend de ce texte qu’il soit adopté par l’ensemble des structures du collectif, il me semble important de s’assurer que cela fait sens pour les structures qui le composent.

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+ 1 000 000 !

Bonjour,

La communauté Enough a un Code of Conduct qui a été élaboré sur ces bases:

  • Prévention: un contact désigné dont le premier travail consiste à lire tous les échanges publics afin de veiller à apaiser les échanges, le cas échéant. Cette personne rappele au début de chaque rencontre virtuelle ou physique les grandes lignes du Code of Conduct.
  • Identifier clairement le lieu des échanges: Le Code of Conduct s’applique aux membres de la communauté dans les lieux dont elle est responsable. Ils sont clairement identifiés, comme le forum:
    coc
    À contrario le Code of Conduct n’est pas inclus dans les dépôts de code parce qu’il perd son sens lorsqu’il est copié par une personne extérieure à Enough. Dans ce cas c’est la forge qui héberge le code, lieu d’échange sur les modifications, qui devrait afficher un Code of Conduct.
  • Mise en application du Code of Conduct: lorsque la prévention ne suffit pas et en l’absence d’autorité centrale (parce qu’Enough est une communauté horizontale), c’est à la communauté de résoudre collectivement le problème sous l’impulsion de la personne qui est le contact désigné.

Je ne m’étends pas sur les très longues discussions qui ont mené à cela mais si un point intéresse quelqu’un je développerais avec plaisir. Je ne dirais par contre rien des expériences personnelles qui m’ont fait apprécier l’intérêt d’une démarche globale dont le code de conduite n’est que l’aspect le plus immédiatement identifiable.

A++

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J’ai eu aujourd’hui l’occasion de proposer (oralement) qu’une ou plusieurs personnes se portent volontaire pour se charger de l’aspect Prévention de mon message précédent. Et ( comme c’est tellement souvent le cas :wink: ) j’ai échoué a communiquer ce qui était tellement clair dans ma tête. Ou bien l’incompréhension de mes interlocuteurs et interlocutrices a révélé que c’était pas du tout clair dans ma tête :scream_cat:. En tout cas ça me motive a tenter une nouvelle fois.

  • Les personnes volontaires pour prévenir les tensions n’ont aucune autorité formelle. Ce sont des membres du collectif qui, pendant un certain temps, veulent bien écouter ou lire attentivement tous les échanges. C’est une contrainte: elles s’astreignent à lire les sujets même si cela ne les intéresse que moyennement, voir pas du tout. Cette assiduité leur permet de connaître les unes et les autres et de sentir lorsque la tension monte. Et lorsque c’est le cas, elles interviennent pour apaiser.
  • Il n’y a pas de mode d’emploi que pourrait suivre une personne chargée de cette prévention. Tout comme il n’existe pas de mode d’emploi associé à un code de conduite qui expliquerait ce qu’il faut faire lorsqu’on détient l’autorité d’exclure une personne parce qu’elle a été contre ses principes.
  • Les personnes volontaire pour ce rôle de prévention se proposent au collectif et (si elles sont acceptées dans ce rôle) sont ensuite identifiées publiquement afin que toutes et tous puissent se tourner vers elles, si besoin. A défaut de leur conférer une autorité, cela légitime leur intervention (par exemple un message en privé aux protagonistes).

Je pense qu’il est simple et constructif de faire un appel à volontaires pour ce rôle de prévention avant même qu’un code de conduite soit écrit. Parce que leur action ne sera qu’exceptionnellement appuyée sur le texte du code de conduite. Le plus souvent il s’agira d’établir un dialogue et pas de faire un rappel au règlement.

A défaut, et parce qu’il y a quand même beaucoup d’intelligence dans le collectif, cette prévention aura lieu malgré tout. Mais peut-être avec quelques jours de retard parce que les unes et les autres ne sauront pas sur quel pied danser. Et les personnes qui se dévouent finalement pour le faire n’auront pour atout que leur bonne volonté et une dose de patience en lieu et place d’un mode d’emploi.

Une fois cette prévention mise en place, je suis persuadé que le choix d’un texte sur le code de conduite paraîtra sous un angle très différent. Au lieu de se poser sur un vide, il viendra renforcer une pratique de prévention. A l’inverse je trouve très difficile de choisir les termes d’un code de conduite dont est censé ensuite découler une pratique de la prévention (et de la punition) dont la plupart des protagonistes n’ont aucune expérience.

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Tu es sage :slight_smile:

Je suis venu ici (re)demander un CoC pour « avoir un texte juridique » sur lequel m’appuyer pour dire certaines choses qui me taraudent depuis quelques mois. Mais tu as raison que nous sommes des êtres doués d’intelligence, et on peut le faire dans ce cadre là. Cela me parait plus sage :slight_smile:

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Bonjour à tous,

Ca me gêne un peu de définir ce genre de rôle, j’ai toujours l’impression qu’en définissant des « gardiens », on dé-responsabilise les gens qui se disent que ce n’est plus à eux de faire attention à être bienveillant mais qu’une personne y veille et recadrera si ce n’est pas le cas (ça me fait penser aux services qualité ou innovation dans l’industrie).
Je préférerais de loin que les personnes qui se sentent offensées (d’une quelconque manière que ce soit), puissent l’exprimer, nous aurions alors uniquement à statuer sur les cas où la personne en face n’entend pas la personne offensée et ne la respecte pas, non ?

Après je me doute que c’est pas toujours évident de pouvoir l’exprimer, donc je veux bien concevoir qu’il faille mettre en place des protections. Le risque c’est que la bienveillance étant un mot valise, on laisse à l’appréciation des volontaires de définir ce qui dépasse les bornes ou pas…

Vous en pensez quoi ?

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Merci @dachary pour tes précisions. Pour moi ce qui me questionne dans ton dispositif, c’est comment réussir à mobiliser des volontaires pour prendre en charge cet aspect ? Tu es nouveau au sein du collectif et tu n’as peut-être pas encore remarqué que ce sont toujours les mêmes personnes qui s’y investissent, ce qui a pour incidence qu’au bout d’un moment, elles s’épuisent et stoppent leur investissement. C’est un mécanisme assez courant dans les organisations avec des bénévoles, rien de spécifique à ce collectif en particulier. Ma crainte est donc de réussir à trouver de nouvelles volontés pour que ce travail de prévention ne repose pas à nouveau sur celleux qui sont déjà hyperactif⋅ves au sein du collectif.

Je trouve aussi la remarque de @remi-filament pertinente, mais elle ne prend pas en compte qu’une personne offensée n’est pas toujours en mesure d’exprimer ce qu’elle ressent. Et très souvent, par un mécanisme automatique, une personne offensée va répondre de manière offensante plutôt que d’exprimer le fait qu’elle se sent offensée. Et ça contribue souvent à envenimer les échanges plutôt qu’à les pacifier.

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C’est la grande question, en effet: si le collectif dans son ensemble pense que c’est une bonne direction à prendre, il faut encore trouver un·e volontaire et en plus qu’elle soit acceptée dans ce rôle sinon ça ne décolle pas du tout :slight_smile:

Il y a ensuite la question de la durabilité parce que c’est un travail qui peut être émotionnellement difficile. Il faut avoir la sagesse de savoir quand on dépasse ses propres limites et l’énergie de chercher une personne pour prendre la suite, avec bonne humeur et sérénité. C’est en partie pour cela que je pense qu’il est bon de prendre ce rôle pour un temps limité.

Par chance c’est un sujet qui demande un effort qui est exactement proportionnel à l’activité de la communauté. Contrairement au chantier de refonte du site web, celui des statistiques, etc. Supposons (hypothèse) que le temps de lecture de l’intégralité des posts de ce forum demande moins d’une heure par jour et que la fréquence des tensions est inférieure à une fois par mois. Si l’activité double et qu’il faut trouver une personne de plus pour participer à la prévention, un appel à volontaire sera entendu par deux fois plus de personnes et les probabilité de la trouver sera aussi deux fois plus élevée. Sauf à supposer que le collectif est soudainement devenu deux fois plus bavard ou deux fois belliqueux :stuck_out_tongue:

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