Formulaire sur la gouvernance des CHATONS : synthèse des réponses

Pour rappel, le formulaire : https://framaforms.org/votre-avis-sur-la-gouvernance-de-chatons-1556539654. Il y a eu 11 réponses à ce formulaire.

D’après-vous quelles sont les règles actuelles de gouvernance du collectif ?

  • @mrflos (Colibris Outils Libres) : Si pas de consensus, les décisions sont prises par vote à la majorité une voix par chatons officiel. Les nouveaux chatons sont cooptés sur critère de conformité à la charte a intervale trimestriel. Et proposition d’un leadership tournant avec feuille de route et prise en charge de l’animation de la communauté.
  • @popi (Nomagic) : Chacun est libre d’engager une discussion sur n’importe quel aspect du collectif. Il est ‹ espéré › de chaque chaton une participation au collectif sous une forme ou une autre, plus ou moins souvent en fonction des disponibilités de chacun (documentation / wiki / site officiel, participation à des évènements en tant que représentant CHATONS, participation au forum, accompagnement/ revue des candidatures chatons, vote bi-annuel des candidats chatons, etc.). Décisions par consensus ou vote à la majorité si pas de consensus.
  • @mazzhe (Octodome) : Échanges sur le forum et la liste de discussion. Animation actuellement par Framasoft, avant passage de relais dans le cadre d’une animation tournante. Décisions par vote sur une forge logicielle.
  • @InterNum (Indie Hosters) : euh… l’anarchie :), la do-acracy… En ce qui concerne IndieHosters nous sommes très peu impliqués faute de temps, nous regardons donc de loin et nous essayons de nous informer au mieux. Ceci étant dit de ce que l’on observe, il n’existe pas de gouvernance. Il y en avait une qui était « organique » à l’origine lorsque Framasoft et en particulier Pyg ont porté le projet mais depuis les CHATONS sont perdus sans leur maître et n’ont pas réussi à s’émanciper.
  • @louis (Alolise) : Aucune a priori : seule existe nous semble-t-il la cooptation pour les nouvelles portées.
  • @christophe (Outils conviviaux) : C’est Framasoft qui chapeaute un peu tout ça.
  • @denis (Infini) : Presque tout dépend directement de Framasoft, beaucoup de Chatons ne se sentent pas concernés, et il doit y avoir moins d’une dizaine de chatons qui ont montré un intérêt pour faire évoluer les choses.
  • @pyg (Framasoft) : Il y en a assez peu (ce qui est une force ET une faiblesse), et elles sont décrites dans le Manifeste : fonctionnement inspiré du logiciel libre (donc, pas de pouvoir de domination/coercition d’une structure, et gouvernance évolutive) + prise de décision au consensus (autant que possible, sinon mise en place d’un vote) + votes à la majorité simple .
  • @florence (tila.im) : Une seule procédure formalisée : le vote à la majorité relative de l’accueil de nouveaux chatons. Sinon, c’est celleux qui font qui ont raison.
  • @mit-mit (Hadoly) : Autogestion entre toutes les assos déjà membres.
  • @ljf (ARN) : Décision consensuel via forum-ML ou issue git, si pas possible majorité simple. Framasoft anime pour encore plusieurs mois. Il y a des réunions mensuelles, mais c’est pas clair sur leur marge de manœuvre.

Ces règles de gouvernance vous conviennent-elles ?

  • oui : 2 réponses (18,2%)
  • non : 4 réponses (36,4%)
  • je ne sais pas : 5 réponses (45,5%)

Si non, quels sont les éléments qui vous dérangent / sont problématiques dans ces règles ?

  • @popi : Les engagements sont espérés, bien que la charte laisse entendre que cela soit attendu (pour moi ça fait parti de la solidarité). Demander un engagement minimum ne me parait pas débile, du moment que c’est clair pour les candidats. Ca oblige à connaître les outils chatons, ce qui peut pas faire de mal pour en parler, s’assurer d’une activité en ligne ‹ minimum › et guider les nouveaux.
  • @mazzhe : Je ne maîtrise pas git = je ne vote pas. Je sens une pression «tout le monde doit s’investir dans le collectif» qui me dérange. Je respecte les critères pour être un « chatons », mais je n’ai pas le temps de m’investir dans le collectif ! (changement de travail + déménagement + famille + difficultés de santé parents + nombreuses autres responsabilités associatives…)
  • @InterNum : Comme mentionné trop d’attente vis à vis du dieu FRAMASOFT, besoin d’une émancipation douce (moins brutale que ce qui a été fait cette dernière année). Angie on compte sur toi pour nous prendre par la main et nous montrer les chemins. L’une des difficultés pour IndieHost est que nous ne voyons pas clairement quelles sont les contributions que nous pouvons apporter au collectif autre que voter lors des nouvelles portées. La grande diversité des CHATONS qui est une de ses forces est aussi sa plus grande faiblesse. En tant que CHATONS purement commercial (même si on est une asso) nous nous y retrouvons pas toujours dans les enjeux d’un collectif orienté asso, bénévolat, engagement personnel, etc. Notamment dans un certain discours anti-commercial qui nous pose question sur notre place dans le collectif. La « non-organisation » n’est pas un problème, le manque d’objectif par contre créé de l’inertie.
  • @louis : Il manque une structuration précise du collectif.
  • @denis : Une totale incompréhension de la gouvernance par la plupart des chatons.
  • @pyg : Les principales règles sont trop floues (ce qui était pratique au départ mais pose maintenant problème). « fonctionnement inspiré du logiciel libre » = souvent, l’effort de l’animation et de l’administration repose sur un petit nombre de structures, ce qui épuise ces dernières, engendre des situations de pouvoir (non souhaité) et donc génère des tensions/frustrations. « prise de décision au consensus (autant que possible) » = le consensus (« tout le monde est d’accord ») est un beau principe, mais dans les faits n’est pas réellement applicable. Avoir 60 structures qui s’accordent sur un « oui » est complexe (et pas toujours souhaitable, d’ailleurs, car potentiellement synonyme d’entre-soi). Là encore, cela peut créer des tensions (« je n’ai pas eu le temps de m’exprimer »), et réclame une attention/vigilance pour l’ensemble du collectif, alors que dans les faits, la participation peut être variable dans le temps. « votes à la majorité simple » : les votes étant plutôt réservés aux questions importantes ou sensibles (sinon, c’est le consensus qui est préféré. cf Manifeste), la règle de dire « votes à la majorité simple » est peut être trop simpliste car ne précise pas de date limite (on pourrait imaginer un « putsh » sur un vote avec une date de fin fixée à 24H), de rédaction d’une question neutre (c’est à dire que la personne qui propose le vote peut orienter la question). Enfin, ne pas fixer de quorum pour des questions importantes peut poser des problèmes de représentativité (s’il y a 2 « pour » et un « contre », le « pour » l’emporte et impacte tous les membres du collectif).
  • @mit-mit : pas de leader qui s’est trouvé pour impulser les mouvements.
  • @ljf : Pas assez d’auto-gestion et d’empouvoirement.

Quelles sont vos idées d’amélioration / de modification de cette gouvernance ?

  • @mrflos : Avec un « code of conduct » , une netiquette pour avoir des échanges courtois et respectueux. Officialiser la proposition de leadership tournant. Clarifier les attendus minimum pour l’implication au collectif.
  • @InterNum : Définition des responsabilités et actions à mettre en place. une gouvernance avec des responsabilités tournantes entre chatons. Augmenter la capacité d’intégration de membres différents. Cibler les besoins pour avoir des socles communs d’actions. Se connaître plus. Avoir des journées de 48h… Itérer, itérer, itérer tant que l’on essaye :slight_smile:
  • @louis : Il faudrait des représentants, avec un mandat strict et clairement défini, facilement destituable par les représentés au terme d’une procédure claire et transparente et contradictoire.
  • @denis : Changer de « chaton pilote » régulièrement. Lister clairement quels chatons veulent participer à la gouvernance, et chercher à atteindre un consensus d’un modèle de gouvernance entre nous. Resterait à régler la question de ce qu’on fait des pseudo-chatons restants, je ne sais pas si elle est un problème secondaire ou un pré-requis.
  • @pyg : Je reprend les 3 points :
    « fonctionnement inspiré du logiciel libre » : il faut renforcer l’animation et la coordination du collectif, et ne pas épuiser les participant⋅es. Les propositions suivantes me paraissent améliorer les choses :
    1/ gouvernance tournante : nommer (ex: tous les 6 mois) un membre du collectif qui prendra la responsabilité de l’animation/coordination (évidemment avec la possibilité de déléguer). Il ne s’agit pas de « prendre le pouvoir », mais de pouvoir identifier un membre (volontairement) en charge, prêt à assumer cette charge (même répartie)
    2/ création de « comités » (ou commissions, ou groupes de travail, ou …) qui partageront la responsabilité d’une mission ou activité (ex: communication, site web, accueil, etc) afin d’avoir plus de résilience
    « prise de décision au consensus (autant que possible) » : passer du consensus (« tout le monde est d’accord ») au consentement (« personne ne dit non », ou à minima peut vivre avec). Le consentement est d’ailleurs aujourd’hui dans les faits le mode de décision actuel. Le dire clairement facilitera les choses. A cela devrait selon moi s’ajouter quelques règles de bonnes conduite (ou de communication non violente : https://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_non_violente#Les_quatre_étapes_de_la_CNV), notamment dans l’expression des besoins et de la demande. Dans le cadre d’un processus de décision au consentement, il faudrait, comme pour le vote, être rigoureux sur l’expression des contraintes de la prise de décision. Par exemple, si un membre veut proposer une action, il devra être clair sur
    • « Pourquoi ? » (ex: rappeler quel est le problème qu’on cherche à résoudre ?)
    • « Quoi ? » (ex: être précis sur la proposition)
    • « Qui ? » (qui met en œuvre ? qui sera impacté ? etc)
    • « Quand ? » (ex: dates de début, dates de fin, etc)
    • « Où ? » (ex: pour une proposition d’une rencontre, faire directement des propositions de lieux)

Sans ces éléments, le risque est grand qu’une proposition reste « dans le vent », ne serait-ce que parce que personne ne voudra la mettre en œuvre (ou pire, parce que celui/celle qui l’a proposé ne se sentira pas légitime faute d’appui).
« votes à la majorité simple » : cette règle me parait juste et efficace, mais incomplète. Il faudrait l’encadrer par une procédure plus claire : fixer des dates de début de fin, faire l’effort de rédiger la question de manière la moins orientée possible (rester factuel), s’assurer d’une diffusion de l’information auprès des membres, etc. Enfin, il me semble que fixer un quorum, même faible (ex: 20% de membres doivent s’exprimer) me paraitrait renforcer la légitimité des décisions.

  • @ljf : En vrai on le fait déjà mais je pense qu’il faut laisser une large marge de manœuvre pour celles et ceux qui veulent agir. Éventuellement avoir une assemblée régulière comme la réunion mensuelle, pour harmoniser nos points de vues et éventuellement voter des décisions qui font plus débats (voir remettre en cause). Garder un trucs formels pour l’acceptation des membres. Il nous faut aussi des groupes de travail et des personnes pour les touiller. Qui ? Ca dépend des objectifs des groupes de travail… Il semble évident qu’il faut un groupe de travail « Stack pour chatons grand public », un truc qui puisse être répliqué et évoluer correctement, est-ce que c’est yunohost ou autre chose ? est-ce qu’il faut une seule stack ? Est-ce que ça doit gérer la partie présentation/communication/gestion des membres ?

Quel est selon vous, le mode de scrutin le plus pertinent pour valider une nouvelle proposition de gouvernance ?

Les autres méthodes proposées :

  • @mrflos : écision par consentement
  • @mazzhe : consensus
  • @InterNum : consentement, si pas d’objections argumentées et bloquantes, alors c’est bon
  • @denis : compter sur le consensus et n’organiser un scrutin que si on a une idée de qui doit voter et si le vote est nécessaire
  • @mit-mit : les trois dernières méthodes sont préférées

Merci pour le travail de synthèse !
Mais ensuite : Qu’est-ce qu’on en fait de ça ? J’ai l’impression qu’il n’en sort rien de franc / net…

@kepon : il me semble que ce n’est pas à moi, ni à Framasoft, de prendre une décision sur la gouvernance, mais bien à l’ensemble des membres du collectif. Ces éléments servent uniquement comme base d’une réflexion. Le sujet est d’ailleurs traité aussi sur https://forum.chatons.org/t/mode-de-gouvernance-pour-les-chatons-apres-septembre-2019/.

@Angie : j’ai mal formulé ma réponse ou tu as peut être interprété. Je ne te demande ni à toi, ni à framasoft de prendre une décision par rapport à la gouvernance. D’ailleurs c’était pas une question ne t’étais pas spécialement adressé personnellement…