Idem, merci pour la bannière @dachary
Voici une proposition:
Une équipe de médiation est présente sur ce forum. Elle contribue à apaiser les échanges. N’hésitez pas à contacter ses membres @kepon @audrey ou @dachary en privé si vous en éprouvez le besoin.
Bonsoir @Angie Est-ce que tu as les permissions pour ajouter la phrase ci-dessus dans la bannière du forum ?
J’ai sûrement les permissions, mais je n’ai aucune idée d’où aller pour le faire !
J’invoque donc @ljf @unteem et @popi
Comme ça c’est bon ?
C’est parfait merci
Sur le mumble de l’April, comme pour les réunions mensuelles : on sait tous où c’est, ce sera le plus simple…
Si quelqu’un d’autre (comme moi) cherche l’info : https://forum.chatons.org/t/date-prochaine-reunion-virtuelle-mensuelle-chatons-juin-juillet-2019/427/5?u=kepon
Bonjour,
L’expériementation de médiation touche à sa fin et c’est l’heure de faire le bilan. @kepon je te propose de faire un brouillon pour relecture, sur la base de mes notes. Ca te va ?
A++
Voila un brouillon destiné à être posté dans la catégorie collectif, pour relecture. @kepon c’est à toi
Bilan et dissolution de l’équipe de médiation
Après six mois d’expérimentation, l’équipe de médiation est dissoute comme prévu et remet son bilan au collectif. Pour mémoire, les médiatrices et médiateurs sont attentives et attentifs aux tensions qui naissent sur le forum et tentent de les apaiser. L’équipe n’a aucun pouvoir (contrairement aux modérateurs qui peuvent, par exemple, éditer les messages publiés sur le forum) ni autorité. Mais elle est légitimée par le collectif qui accepte (ou non) ses membres par consensus.
Deux tensions
Le collectif CHATONS s’invente et fait face à des difficultés telles que définir les critères de conformité à la charte et l’expliquer aux candidats qui souhaitent en faire partie. Des opinions s’affrontent et une tension peut naître quand les divergences persistent. L’équipe de médiation n’est pas intervenue pour apaiser ce genre de tensions.
Dans un petit nombre de cas (moins de cinq) une tension d’une autre sorte est née dans les discussions: le ou les intervenants ont changé de registre de langage, des personnes ont été attaquées nominativement, etc. L’équipe de médiation assimile informellement cela à une discussion orale durant laquelle les participants se crient dessus au lieu de discuter. Elle est alors intervenue.
Deux époques
Avant la création de l’équipe de modération certaines tensions ont motivé l’équipe de médiation à intervenir. Et l’une d’elle n’a pas pu être résolue ce qui a motivé l’équipe de médiation à proposer la création de l’équipe de modération et à participer activement à définir un process transparent et légitimé par le collectif.
Après la première action de l’équipe de modération l’équipe de médiation n’a pas identifié une seule tension qui requiert son intervention.
Le process de médiation
Aucun process n’a été défini dans les cadre de l’expérimentation et l’expérience montre qu’il n’est pas nécessaire de le faire. Chaque membre de l’équipe exerce son jugement pour identifier les tensions: c’est un ressenti qui ne ne passe pas par une grille d’analyse rigoureuse. Il y a cependant un prérequis sans lequel la médiation n’est pas envisageable: tous les messages du forum doivent être lus par au moins une personne membre de l’équipe de médiation. A défaut de quoi il est, évidement, impossible d’identifier une tension naissante.
Conclusion et recommandation
L’équipe de médiation fait un travail de prévention afin que chacun se sente bien sur le forum. Elle ne suffit pas: il faut parfois que l’équipe de modération entame une action curative en s’appuyant sur la loi, la charte et un Code de Conduite à venir. Mais elle aide la majorité des tensions à se résoudre sans qu’il soit besoin de faire appel à l’équipe de modération. Sans l’équipe de médiation, les tensions durent plus longtemps et aboutissent plus souvent à une action de modération et un plus grand nombre de personne ont une expérience durablement négative du forum.
L’impact de l’équipe de médiation ayant été exclusivement positif, il est recommandé de pérenniser son existence en proposant au vote du collectif une équipe de médiation permanente.
Remerciements
Chacun y a mis du sien, le collectif dans son ensemble peut se congratuler de la sérénité qui y règne en ce début d’année 2021. Merci aussi aux personnes qui ont activement participé à l’expérimentation de l’équipe de médiation: @Zatalyz, @Angie, @kepon, @audrey, @dachary, @stph, @stephane. @Zatalyz a organisé une mini formation qui aidé chacune et chacun a prendre confiance et joué un rôle important dans la mise en place de l’équipe de modération.
Je note au passage que la fragilité de ma position (je me suis engagé à quitter l’équipe de médiation si quelqu’un en fait la demande) n’a pas été exploitée. Même durant la période ou j’ai fait l’objet d’attaques personnelles l’année dernière, précisément en raison de mon rôle dans l’équipe de médiation.
Cela me conforte dans l’idée qu’un rôle légitimé par un consensus du collectif (c’est à dire qu’il n’y a pas une seule personne qui s’y oppose) à un moment T (celui de l’entrée dans l’équipe de médiation par exemple) peut rester soumis à ce consensus sur la durée (comme s’il fallait un consensus permanent, c’est à dire que si une seule personne s’oppose alors la légitimité est perdue).
C’est parfait, rien à redire de spécial.
J’ajouterai juste qu’on a (tous il me semble) suivi la petite « formation » de @Zatalyz https://forum.chatons.org/t/proposition-dexperimentation-une-equipe-de-mediation/1571/15 qui m’a bien aidé/mis en confiance. Même si la période était aussi délicate (ce qui n’est plus le cas) et c’est de là qu’a émergé le besoin d’équipe de modération.
J’ai ajouté une phrase a ce propos dans la partie remerciement, bien vu. Qu’en dis-tu ?
ça me va !
S’il n’y a pas d’autres retours je posterais donc le message tel quel samedi prochain.
comme s’il fallait un consensus permanent, c’est à dire que si une seule personne s’oppose alors la légitimité est perdue
J’ai tout de même un doute sur cette partie. Je pense qu’il est étrange de laisser les parties impliquées (les gens qui se crient dessus l’un l’autre pour reprendre l’analogie) contester la légitimité du médiateur/modérateur (la personne, pas la décision). Par contre qu’un observateur externe quelconque puisse le faire je trouve ça particulièrement sain.
Sinon le texte est limpide, clair, mais on commence à en avoir l’habitude avec @dachary
J’aimerais bien lire des choses qui parlent de ça: il doit y en avoir. Ça a été une surprise pour moi de constater que personne ne demandait mon exclusion de l’équipe de médiation. Et comme c’est difficile de faire des généralités a partir d’un cas isolé, ça donne envie d’écouter des personnes qui ont étudié la question.
J’ai vu que quelques ressources avaient été partagées sur la modération. Je me permets d’en rajouter une autre : Supporting Volunteer Moderation Practices in Online Communities, une thèse de Joseph Seering.
Je ne me suis pas encore tout approprié mais je me permets de résumer quelques éléments tirés du chapitre « 2.2.2 The Communities Perspective: Users’ Intra-group Moderation ».
- Pas mal de recherches sur le sujet se sont basés sur les travaux de Elinor Ostrom et ses 8 principes pour gérer les communs.
- Il y a beaucoup d’expériences passées sur Internet où on a vu émerger des « démocraties virtuelles » comme sur Usenet, MUDs (Multi-User Dungeons, Domains or Dimensions), the Whole Earth ’Lectronic Link (WELL), le jeu Habitat de Lucasfilm, etc.
- Si le terme de « modérateur » est souvent utilisé, en pratique le rôle de ces personnes pourrait se qualifier plus comme « animateur/coordinateur de communautés ».
- Kraut and Resnick identifient 5 défis dans la gestion des communautés
1. Encourager la contribution
2. Encourager à s’impliquer
3. Réguler les comportements
4. Accueillir les nouveaux arrivants
5. Créer de nouvelles communautés - Un espace bien modéré/animé améliore la qualité des contributions et aide les communautés à affronter les périodes de turbulence
- En général, la cohabitation avec les administrateurs systèmes se passe bien, souvent les deux groupes n’ont pas besoin de se coordonner plus que ça
- Seering et al. propose d’analyser la modération a 3 niveaux de granularité différents :
- au quotidien : en intéragissant avec les membres, en avertissant ceux qui enfreignent les règles et en les leur expliquant, en enlevant certains contenus en cas de problème, et en gérant le contre-coup de ces suppressions
- à l’échelle de plusieurs mois : l’apprentissage de la modération. le recrutement, la différenciation des roles, comment gérer les différentes situations qui peuvent arriver, et de manière plus large, le développement d’une philosophie de modération
- à l’échelle de la vie de la communauté : adaptation aux dynamiques de la communauté, intégrations des changements culturels en revoyant les règles de la communauté et comment elles sont appliquées
- Le niveau de granularité 1 et 3 est largement discuté, avec plein de cas concrets, d’idées et d’exemples par la suite dans des sous-sous sections dédiées. Le niveau 2 est selon l’auteur déjà traité par lui même dans un autre article et Squirrel.
- Quelques exemples pour le quotidien
-
Les rôles des modérateurs Twitch. Wohn identifie 4 roles (non-exclusifs) dans les commautés Twtich :
- “Helping hands”
- “Justice Enforcers” → font respecter un ensemble de normes ou valeurs, comme la suppression de contenus racistes ou sexistes.
- “Surveillance Units”
- “Conversationalists” → des facilitateurs de communauté pour créer des conversations intéressantes
-
Le programme de mentoring de Wikipedia « adopte un utilisateur »
-
- Quelques exemples au niveau de la durée de vie de la commu
- Sternberg identifie 3 process basés sur les règles. Elle note par exemple que souvent les règles sont pas créées préemptivement mais après coup, après qu’une offense perçue se soit passée. De la même manière, elle note qu’un changement de règle peut être impulsée par un changement de dynamique dans la communauté ou des valeurs pre-existantes chez les modérateurs.
- rule-breaking,
- rule-making,
- rule-enforcement
- Sternberg identifie 3 process basés sur les règles. Elle note par exemple que souvent les règles sont pas créées préemptivement mais après coup, après qu’une offense perçue se soit passée. De la même manière, elle note qu’un changement de règle peut être impulsée par un changement de dynamique dans la communauté ou des valeurs pre-existantes chez les modérateurs.
Je partage parce que je trouve que ça ouvre quelques perspectives L’article fourmille de références et d’exemples, je vous invite à aller creuser si ça vous intéresse, mon résumé ne rend pas hommage à l’exhaustivité des exemples et expériences passées recensées par l’auteur !
Pour continuer la réflexion, j’avais aussi déniché un document bien sympa : Chapitre 16 - Animation et modération des communautés virtuelles d’enseignants.
Je cite un extrait qui reprend un article de Preece et Maloney-Krichmar de 2003 :
Constituer les bases des interactions
- en définissant le domaine de discussion et en encourageant les participants à échanger pour construire des représentations communes,
- en présentant les personnes les unes aux autres,
- en prenant en charge les problèmes techniques qui peuvent survenir…
Assurer une présence
- en proposant aux participants de signer leurs messages et de renseigner leur page personnelle,
- en encourageant les membres à se présenter personnellement et à décrire leur contexte de travail…
Décourager les disputes et les agressions verbales
- en encourageant les participants à expliquer leurs points de vue par l’argumentation,
- en maintenant les discussions autour du domaine de la communauté…
(…)
Construire des relations
- en encourageant les interactions et les communications s’étendant dans le temps,
- en développant la confiance mutuelle en s’assurant que tous les messages trouvent une réponse…
Soutenir l’empathie
- en permettant aux participants d’exposer leur point de vue et leur contexte particulier,
- en facilitant les conversations privées…
Maintenir la confiance
- en s’assurant que toutes les demandes sont rencontrées,
- en assurant une certaine sécurité et une confidentialité aux membres qui parlent de leur vécu…
Tableau adapté de l’article Online Communities: Focusing on sociability and usability, page 20.
Ici il s’agit de critères beaucoup plus appliqués, donc plus concrets mais qui du coup ne s’appliquent pas forcément bien au cas de CHATONS. Mais encore une fois, je me dis que ça peut être une source d’inspiration. Là encore, le document est beaucoup plus riche que mon petit extrait.